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Des nouvelles de l’Inde

VOYAGE. Partis à la conquête de l’Asie sur deux roues depuis mars dernier, Ariane Ste-Marie et Yanick Asselin sont toujours bien en selle quelque 3000km plus tard. Du Népal à l’Inde, le jeune couple de Charlesbourg fait le point sur son aventure qui, au total, doit durer 18 mois.

Charlesbourg Express: Vous vouliez partir en vélo pour faciliter le contact avec les gens… Comment ça se passe sur ce plan-là?

Ariane et Yanick: La proximité avec le peuple indien est incomparable à celle que nous aurions eue si nous avions voyagé de manière classique (train ou bus). Nous passons le plus gros de notre temps dans des endroits où aucun Blanc ne va, alors nous suscitons l’étonnement et l’intérêt de tout le monde. Par contre, la barrière de la langue ne nous permet pas d’avoir de réelles conversations avec les gens. […]

CE: Est-ce que, jusqu’à présent, le voyage répond à vos attentes?

Ariane: Sur plusieurs aspects, oui. […] Le Népal a été formidable, d’autant plus que nous l’avons visité avant les tragiques tremblements de terre. L’Inde, pour sa part, me fascine et bien que plusieurs aspects de sa culture soient difficiles à comprendre pour moi, j’apprécie beaucoup sa diversité. En tant que femme, j’éprouve plus de difficulté à établir de contact avec les gens, mais un sourire est tout ce qu’il faut pour se comprendre mutuellement! Mais l’Inde reste un pays étonnamment accessible […].

CE: Un coup de cœur?

Ariane: Avec plus d’un milliard d’habitants et 29 provinces, l’Inde regorge d’une diversité culturelle incroyable. En parcourant le pays à vélo, nous sommes plus à même de constater les particularités de chaque région, de chaque province. Les gens sont très fiers d’être Indiens et nous demandent constamment si nous aimons l’Inde. On voit que cela leur tient réellement à cœur.

CE: Un coup de gueule?

Ariane: [En voyageant] en Inde à vélo, on voit tous les aspects de sa culture, même les plus tristes. Il est impossible de se bander les yeux et de faire comme si la pauvreté, la discrimination et la pollution n’y existaient pas. En tant que femme, je trouve particulièrement révoltant de constater que l’égalité homme-femme est loin d’être acquise dans le plus gros pays démocratique au monde, [notamment] loin des grands centres urbains […]. Je ne veux pas juger trop rapidement ce pays que je ne comprends pas, mais je constate simplement à quel point je suis chanceuse d’être libre de mes propres choix.

CE: Qu’est-ce qui vous étonne le plus?

Yanick: L’Inde, c’est tout en même temps, il n’y a pas une journée où rien ne nous étonne. […] Il y a des centaines de peuples, de langues, de cuisines et de paysages. Nous passons continuellement d’un monde à un autre. Par exemple, nous avons pédalé dans les montagnes sur les frontières de trois États indiens où, en trois jours, nous avons vu trois langues ainsi que trois écritures différentes sur l’affichage routier. […] L’Inde est un défi quotidien et c’est ce qui en fait un pays merveilleux à visiter.

En rafale

Ce qui vous manque le plus d’ici?

Yanick: La famille, les amis.

La dernière chose à laquelle vous pensez en vous couchant?

Ariane: Je me trouve bien chanceuse de pouvoir vivre cette expérience avec Yanick.

Quelle est la suite?

Ariane et Yanick: Notre périple en Inde se terminera le 20 juillet, date à laquelle nous prendrons l’avion pour Bali afin de continuer notre route en Indonésie.

Pour suivre l’aventure: www.roues-libres.com.

Québec Hebdo

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