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Quand beauté rime avec estime de soi

CONCOURS. Claudie Michaud-Couture, c’est la Sandra Bullock de Charlesbourg. À l’instar de l’actrice américaine qui a joué dans Miss Personnalité (2000), la jeune femme de 19 ans se retrouve, presque involontairement, finaliste au concours Miss Personnalité Canada 2016. Cela, tout en défendant des valeurs d’estime de soi à l’abri des diktats de l’industrie de la beauté.

Claudie Michaud-Couture ignorait l’existence du concours lorsque la directrice de l’événement l’a contactée pour l’inviter à soumettre sa candidature. Réaction plutôt tiède de sa part. «Je pensais que c’était un concours basé juste sur le physique, et ça ne m’intéressait pas.» Elle a changé d’idée en apprenant que les engagements figuraient parmi les critères, elle qui donne de son temps depuis quelques années. «Je trouvais que le monde n’était pas égal, et je voulais aider de mon côté», mentionne-t-elle pour justifier son implication volontaire dès l’adolescence.

Son dossier envoyé, Claudie Michaud-Couture ne s’est pas embarrassée d’optimisme. «J’étais persuadée que je n’aurais pas de nouvelle, considérant l’ampleur de ce concours», confie-t-elle. Mais voilà, ses photos et son bénévolat lui ont valu d’être retenue par le comité de sélection pour participer à la grande finale en mars prochain, à Laval. Là-bas, parmi une quarantaine de finalistes, la candidate de Charlesbourg enchaînera les entrevues et les activités sociales pendant cinq jours.

Quel prix attend la gagnante? Claudie Michaud-Couture reste surprise par la question. Avec un sourire gêné, elle avoue qu’elle l’ignore. Pour elle, vivre l’expérience importe plus que sa finalité.

Comme un loup dans la bergerie

C’est d’ailleurs aussi ce qui la guide dans sa carrière de mannequin, qu’elle pratique depuis deux ans par plaisir. «Je n’ai aucune ambition dans ça. J’aime ça; c’est comme un loisir pour lequel je suis payée», explique l’étudiante qui envisage son avenir dans le domaine des communications.

Mais être mannequin tout en rejetant du revers de la main les concours de beauté, n’est-ce pas contradictoire? Pas quand on entend se servir de son expérience pour passer un message. À l’industrie, d’abord – «Chaque fois qu’on me demande de perdre du poids, je dis non, vous me prenez comme je suis» –, et aux jeunes filles, ensuite.

Claudie Michaud-Couture projette ainsi de faire la tournée d’écoles primaires et secondaires pour parler d’estime de soi, d’hypersexualisation, d’image de beauté. Des questions auxquelles elle est sensibilisée depuis qu’elle a réalisé l’impact que l’industrie peut avoir chez ses consoeurs en quête de modèles qui n’existent que dans les magazines. «Je veux leur montrer comment je suis dans la vraie vie versus comment j’apparais sur les photos.»

Certes, la mise en garde viendra d’une belle jeune femme, grande et mince, mais Claudie Michaud-Couture ne croit pas moins à l’importance de la démarche compte tenu de sa position privilégiée. «Tant qu’à être mannequin, je veux en profiter pour passer le message. Si j’arrête, on va simplement me remplacer.»

Comme Sandra Bullock qui interprétait une agente du FBI s’infiltrant dans un concours de beauté pour déjouer des terroristes, Claudie Michaud-Couture poursuit elle aussi sa propre mission secrète.

Claudie Michaud-Couture est à la recherche de commanditaires pour financer son séjour (hébergement, nourriture, activités) à la finale de Miss Personnalité Canada. Pour communiquer avec elle: claudie.mcouture@hotmail.com.

Québec Hebdo

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