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Quand la vie ne s’arrête pas au Parkinson

Jean Robitaille est un passionné de sports. Collectionneur de drapeaux, cet ancien enseignant de géographie et de mathématique au secondaire collectionne aussi les souvenirs du Lac-Saint-Jean, où il passe ses vacances en famille depuis 10 ans. Tous les mardis et jeudis, on le retrouve comme trésorier à la Société d’histoire de Charlesbourg. Oh, et Jean Robitaille a aussi reçu un diagnostic de Parkinson en 2001, mais ça, il n’en parle qu’à la fin de son livre «Le coffret aux multiples saveurs», qui paraît ces jours-ci.

«Il y a du monde qui vont penser que j’ai écrit un livre sur le Parkinson, mais j’ai eu une vie avant», déclare d’entrée de jeu l’homme de 54 ans. Et ce sont 54 années de vie, précisément, qu’il se trouve à résumer en 130 pages. Au fil de l’exercice de mémoire, il a reçu l’aide de Diane Gagné, «coach de récits de vie», pour donner forme à l’ensemble.

Le coffret aux multiples saveurs se présente toutefois moins sous la forme d’un récit que d’une courtepointe de souvenirs, de pensées, de goûts, autant d’étincelles qui composent la vie des gens allumés. Divisé en quatre parties, le recueil emprunte à l’imaginaire des saisons.

Après, ainsi, une introduction qui établit le palmarès des événements significatifs de sa vie, Jean Robitaille plonge dans «Le printemps»; il y consigne ses élans créatifs, qui se déclinent en poèmes, en chansons, en inventions, au travers desquels se glisseront des jeux de mots dont s’amuse le résident de Charlesbourg. Puis «L’été» dévoilera, pêle-mêle, ses intérêts, parmi lesquels on retrouvera ses passions: le kayak, le football et le Lac-Saint-Jean.

Un coup dur à accepter

Des intérêts qui ne faibliront pas lorsque le verdict de Parkinson tombera en 2001, que Jean Robitaille aborde dans la partie «Automne». «Ça a été un coup dur», reconnaît néanmoins celui qui, à l’époque, est âgé de 40 ans; enseignant à l’Académie Sainte-Marie à Beauport, il confond les premiers symptômes de tremblement avec le stress.

Cela lui prendra quatre ans avant d’en parler ouvertement à ses proches, le temps d’accepter le diagnostic et ce qu’il représente: de petites pertes d’autonomie progressives. «Le Parkinson, on n’en meurt pas, mais on vit avec en maudit…», laisse-t-il tomber avec retenue.

Cela dit, le regard sur l’avenir qu’il porte dans la section «Hiver» demeure optimiste, notamment en raison de la place qu’occupe le sport dans sa vie. S’il considère que l’activité physique peut en partie freiner l’évolution de cette maladie neurologique dégénérative qu’est le Parkinson, il en tire surtout beaucoup de plaisir. Entre s’apitoyer sur le négatif ou miser sur le positif, il choisit sans hésiter la deuxième option, et c’est le message qu’il souhaite transmettre avec Le coffret aux multiples saveurs.

Lancement du Coffret aux multiples saveurs

La Société d’histoire de Charlesbourg sera l’hôte du lancement du livre de Jean Robitaille le vendredi 21 février, de 17 h à 19 h, à la Maison Éphraïm-Bédard (7655, chemin Samuel). Des rafraîchissements seront servis. Des exemplaires du Coffret aux multiples saveurs seront en vente au prix de 15 $. Ouvert à tous. Pour info: 418 624-7745.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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