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Gling-Pof, Plume et Bouchon

NOËL. Des lutins à l’école du Parc-Orléans? Quand on m’a dit ça, je ne l’ai pas cru. «Ils ont commencé à faire leurs blagues», me confirmait pourtant par courriel Mme Denise, enseignante de 6e année. En bonne journaliste, j’ai décidé d’aller enquêter sur le terrain.

Dans la classe de Mme Mireille, les élèves de 1re année achevaient tout juste de faire le ménage. «Le lutin a fait du désordre», m’explique l’enseignante. «Il s’ennuyait de nous», s’empresse de l’excuser la jeune Maélie: c’était la première fois qu’il passait trois jours seul. Au tableau, la preuve de son chagrin: «Je suis triste. Je m’ennuie de vous.»

Après s’être tant démené, le lutin – Gling-Pof, m’apprend-on – se repose dans un coin. Il a l’air bien tranquille, votre lutin; vous êtes sûrs qu’il est vivant? «Quand Mme Mireille est encore dans la classe, elle se prépare à sortir, elle ferme la lumière, elle va dans son auto, et là, il fait des mauvais coups», démystifie un élève.

Pôle Nord

«Il avait un bas sur la tête!» «Il était assis sur le chien!» «Il a enroulé les chaises avec du papier de toilette!» Dans la classe de maternelle de Mme Lydia, ça se bouscule pour me raconter les mauvais coups de leur lutin «qui est tout argent». Chaque nuit, il écrit une lettre de l’alphabet au tableau pour que les enfants découvrent son nom. «S’il n’y a pas une autre lettre demain, ça veut dire qu’il s’appelle P-l-u-m-e», m’annonce l’un d’eux.

Et il vient d’où, Plume? «Du pôle Nord. Peut-être qu’il a sauté du traîneau du père Noël», avance un garçon.

Poudre magique

Pour les élèves de Mme Maude, il ne fait aucun doute que c’est le père Noël qui leur a envoyé Bouchon, «pour voir si on est assez gentils pour avoir des cadeaux». D’ailleurs, c’est grâce à l’homme à la barbe blanche qu’ils ont réussi à attraper le lutin: «Moi et ma sœur, on est allés voir le père Noël. Il nous a donné une poudre magique que les lutins trouvent irrésistible», rapporte Mathieu. Bouchon est tombé dans le piège; depuis, il partage le quotidien des 1re et 2e année.

«On dirait qu’il nous regarde, il écrit avec nos stratégies [d’écriture]», me confie une élève en me montrant le message du lutin au tableau. Bouchon, comme les autres lutins de l’école – il y en aurait neuf –, maîtrise aussi les réseaux sociaux. Il ne manque pas de faire la promotion de ses coups pendables sur Twitter (@DuLutin).

J’ai dû me rendre à l’évidence: il y avait bel et bien des lutins à l’école du Parc-Orléans. Après tout, la vérité sort de la bouche des enfants.

Ils ont dit…

– «Ils ont des gros muscles!» – Olivier, en réaction au fait qu’un lutin a déplacé les bureaux dans la classe de Mme Mireille.

– «On écrit à notre lutin et il nous répond!» – Flavie (classe de Mme Maude)

– «J’aimerais que tu placotes un peu moins.» – Bouchon, dans un message aux amis de la classe de Mme Maude

– «Ils ont hâte de revenir en classe pour voir ce que le lutin a fait. Il faut que je les retienne à la porte pour qu’ils enlèvent leur manteau avant.» – Mme Mireille

Membre du Groupe Québec Hebdo

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