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Une 9e place pour Cynthia Gagnon et Nathalie Larochelle

RALLYE –Rivières, crevasses, montagnes et dunes ont fait partie du quotidien de Cynthia Gagnon et Nathalie Larochelle lors du Trophée Roses des Andes qui se déroulait du 5 au 16 avril. Malgré quelques épreuves, les deux femmes de la Capitale-Nationale ont terminé au 9e rang, une position bien au-delà de toutes attentes.

Alors que le Trophée Roses des Andes en était à sa première édition, Cynthia Gagnon et Nathalie Larochelle avait, pour leur part, déjà fait équipe en 2012 lors du rallye Roses des sables au Maroc. Cette fois, le défi était tout autre. Il n’était plus question de se repérer dans un terrain désertique, mais bien de faire preuve d’habileté sur le terrain escarpé de la Cordillère des Andes en Argentine.

«Cette fois-ci, il n’était plus question de s’orienter avec une boussole, mais bien de réussir à parcourir la route du début à la fin. À plusieurs reprises, le chemin n’était pas plus large que le véhicule et de chaque côté, c’était des crevasses. On n’avait pas le droit à l’erreur», illustre la pilote Cynthia Gagnon.

Quelques bris mécaniques sont survenus en début de parcours, mais ce qui a réellement donné du fil à retordre aux deux femmes, c’est l’altitude. «C’était vraiment gênant puisque tu ne peux quasi rien faire contre l’altitude. Normalement, les déplacements hors véhicule se font en courant, mais là ça nous était impossible. On cherchait toujours notre souffle», explique Cynthia Gagnon.

Une course émotionnelle

Alors que le stress et la fatigue sont à leur comble, les émotions sont de beaucoup amplifier affirme la pilote de l’équipage 19. Il est même arrivé à cette dernière de vouloir tout abandonner alors que le véhicule a été victime d’un accrochage avec un motocycliste de la région.

«On traversait une rivière et mon rétroviseur à accrocher un motocycliste et ce dernier est tombé. Il était légèrement blessé à la jambe. À ce moment, je me suis remise en question sur l’intérêt de continuer la course. Je me suis dit que j’étais là pour avoir du plaisir et ce n’était pas ce qu’il arrivait. Avec la fatigue accumulée, c’était la fin du monde pour moi à ce moment-là», relate Mme Gagnon.

Les deux compétitrices n’ont pas baissé les bras et ont terminé la compétition en beauté en terminant parmi les dix premières. Cela a grandement dépassé leurs attentes puisque la majorité des équipes étaient plus expérimentées. «C’était seulement des équipes québécoises et françaises. Le Québec, on est à nos débuts dans le monde du rallye, nos preuves sont encore à faire. Les Françaises ont beaucoup plus d’expériences que nous donc je suis vraiment fier d’avoir terminé dans le top 10», confie la pilote.

Rallye Aïcha des gazelles

Bien qu’elle ait aimé son expérience en Argentine, Cynthia confie que le Maroc l’appelle encore. Le sentiment de désorientation total lui a beaucoup: «Tu commences au milieu d’un grand lac desséché puis tu dois trouver le chemin. Le temps ne compte pas, mais tous les kilomètres parcourus oui. Tu es laissé à toi-même, tu ne peux te fier sur personne et c’est ce que j’ai aimé.»

Elle souhaite d’ailleurs répéter l’expérience d’ici quelques années en participant au Rallye Aïcha des gazelles. «Quand tu goutes à l’adrénaline et au plaisir que cela procure, tu as toujours le gout d’en faire plus. De plus, je n’ai jamais participé au rallye des gazelles qui se déroule lui aussi dans le désert du Maroc», conclut-elle.

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