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Centre d’hébergement St-Jean-Eudes: un chez-soi ouvert sur le monde

Devenue une préoccupation avec les années, l’idée d’offrir aux personnes en perte d’autonomie un milieu de vie qui ressemblerait à leur chez-soi était relativement nouvelle en 1990. À l’époque, c’est pourtant le pari que s’était lancé Clémence Boucher avec ce qui allait devenir le Centre d’hébergement St-Jean-Eudes (CHSJE), dont les plans architecturaux ont été dessinés pour créer un environnement convivial qui saurait répondre aux besoins spécifiques de chacun.

Situé sur une partie du terrain de la communauté des Eudistes à Charlesbourg, cet établissement de soins de longue durée privé conventionné est donc un rêve devenu pleinement réalité. «Le défi, se rappelle la directrice générale du CHSJE, c’était que ça ressemble le plus possible à la maison, le moins possible à l’hôpital.»

À se promener de l’école du 3e âge au Bistro de la Place publique, à passer d’une chambre à l’autre pour en saluer les occupants, à croiser un employé de l’entretien ménager qui parle avec chaleur d’un résident, force est d’admettre que la vie de communauté, presque familiale, fait en effet partie de la culture du CHSJE.

Comme dans la «vraie vie», une expression qui reviendra souvent au fil de la visite, la communauté du Centre se compose d’une mosaïque de personnes aux personnalités et aux modes de vie différents. En perte d’autonomie selon des degrés divers, les 150 résidents actuels comptent parmi eux une trentaine de personnes de moins de 65 ans.

Des valeurs inspirantes

Un rapide tour du propriétaire permet de confirmer les valeurs d’empathie et de respect qui motivent les actions auprès des résidents, qui sont considérés par le personnel avant tout comme des personnes, et non comme des malades, précise Clémence Boucher.

Par exemple, pour Annie Côté et Simon Morissette, techniciens en réadaptation physique, l’exercice physique encourage l’autonomie et, par le fait même, l’estime de soi. Non loin de la salle où ils travaillent, on rencontre Alain et Michael, des habitués des compétitions paralympiques de boccia, un sport qui s’apparente à la pétanque.

Jean-François Gosselin, intervenant en art, souhaite pour sa part amener ses artistes en herbe à «se recréer» par l’art, que ce soit par la poterie, la peinture, la mosaïque, autant de pratiques qui favorisent la dextérité et la créativité. Le talent de ses artistes n’a pas tardé à se faire reconnaître d’ailleurs, ceux-ci collaborant entre autres à des projets artistiques et intergénérationnels avec des écoles.

Ainsi, si le CHSJE favorise une vie de communauté, il valorise aussi l’ouverture sur la communauté par des partenariats avec le milieu scolaire, mais aussi avec le milieu hospitalier, les organismes gouvernementaux, les familles et les bénévoles. En dépit de ses contraintes, la communauté du Centre est ouverte sur le monde.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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