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Des initiatives de rajeunissement pour la Corporation de loisirs Maria-Goretti

Pierre Bolduc est coordonnateur de la Corporation de loisirs Maria-Goretti depuis 31 ans. Surtout, c’est un «p’tit gars du coin» qui a grandi dans le quartier. À l’époque, se rappelle-t-il, on y proposait deux activités: le hockey en hiver, le baseball en été. Avec sa programmation qui compte en moyenne une vingtaine de cours par année, Pierre Bolduc ne fait manifestement pas partie de ces nostalgiques qui s’accrochent au passé.

D’ailleurs, le coordonnateur et les bénévoles du conseil d’administration travaillent à rajeunir l’image des Loisirs Maria-Goretti depuis quelques mois. Si on considère que ceux-ci ont d’abord existé, dès 1945, sous le nom d’Organisation des terrains de jeu, ils figurent parmi les plus anciens organismes de loisirs de l’arrondissement. Dans les cartons, donc, un nouveau logo et un nouveau site Internet, avec une adresse accrocheuse et facile à retenir: mariago.com. Ajoutons à cela la mise en place des inscriptions en ligne, et «Mariago» montre bien qu’il cherche à s’adapter à l’air du temps avec, en plus, un parc, un chalet de tennis et un terrain de balle récemment rénovés.

Ce vent de renouvellement a aussi soufflé sur l’offre de cours: après une période dominée par le culturel, la mise en forme est revenue en force l’an dernier. Certes, la danse en ligne et le badminton attirent une clientèle fidèle depuis longtemps, mais la mode du zumba, mélange d’aérobie et de danse latine, a gagné la population de Charlesbourg. Résultat: à l’automne 2012, les Loisirs Maria-Goretti enregistraient un record d’inscriptions pour l’ensemble de ses activités avec près de 600 personnes.

Le secret: la proximité

De ce nombre, toutefois, on compte peu de jeunes, même si le coordonnateur remarque que, dans le quartier, «ça se renouvelle beaucoup, il y a de plus en plus d’enfants, on en voit beaucoup à la maternelle de l’école Maria-Goretti». Seulement, dans les dernières années, ils ont été plus difficiles à rejoindre en raison de toutes les activités auxquelles ils ont accès – ordinateur, ski, hockey…, ce qui a notamment conduit à l’abandon du club-ados. Pierre Bolduc ne lance pas la serviette pour autant en continuant de leur proposer deux ou trois nouveaux cours par année, tout en envisageant de passer éventuellement par l’école pour en faire la promotion.

Le défi demeure toujours d’élaborer une programmation qui répond aux besoins de la population. Pour les aînés qui sont plus disponibles le jour, par exemple, la Corporation Maria-Goretti tient un atelier de bridge le jeudi après-midi. Pour les adultes qui apprécient les voyages, des cours d’espagnol pour tous les niveaux, dans un cadre détendu, ouvrent sur le monde.

Pour connaître ces besoins, Pierre Bolduc tente de conserver un lien de proximité avec les résidents du secteur. «La patinoire, c’est l’une des activités où on se sent proche des gens», donne-t-il en exemple alors que le va-et-vient des patineurs du chalet à l’une des trois patinoires favorise les rencontres. Le décompte avant l’ouverture de ces surfaces glacées est d’ailleurs lancé…

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Dans votre programmation, quelle…

…activité est la plus populaire?

Chez les jeunes, le baladi; on a un groupe d’enfants et un autre d’ados. Et on a les échecs qui vont bien chaque année. Chez les adultes, ça reste la danse en ligne: on a 8 groupes, 150 personnes par semaine.

…est la nouvelle mode?

La mise en forme et le conditionnement physique, en particulier le zumba depuis deux ans.

…est la dernière activité ajoutée?

Le zumba.

…activité est la plus ancienne?

Le badminton. On a commencé en 1982.

…activité a disparu?

Des cours d’anglais, qu’on a laissés aux autres corporations qui en programmaient déjà.

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Avec ses huit corporations de loisirs, Charlesbourg se distingue en matière de services de loisirs de proximité. Si chacune d’elles est chargée d’animer le quartier qui l’abrite, encore faut-il qu’elle soit au diapason de sa dynamique et de sa composition, à l’écoute des besoins et des intérêts des citoyens qui habitent le secteur. C’est donc en tant qu’actrices et spectatrices de leur communauté que le Charlesbourg Express leur a lancé l’idée d’une série où, en nous parlant d’elles-mêmes et de leur programmation de loisirs, elles nous diraient en même temps quelque chose de leur milieu de vie.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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