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Duel sous le soleil: Lévis ou Québec?

COMBAT. Il paraît que tous les goûts sont dans la nature… peut-être mais, n’empêche, nos goûts sont toujours meilleurs que ceux des autres. C’est donc à défendre farouchement ces préférences personnelles que deux journalistes de TC Media Nouvelles, Viviane Asselin et Raphaël Beaumont-Drouin, s’affaireront ici. Une véritable guerre de clochers entre sexes et rives opposés, elle, fière résidente de Québec, lui, Lévisien de cœur et d’esprit. Et d’ailleurs, dans l’arène cette semaine, pour un ultime combat: êtes-vous plus Lévis ou Québec?

Le lièvre et la tortue

Disons-le d’emblée: face à Québec, Lévis semble indéfendable. Contrairement à sa voisine, ma ville ne peut pas se cacher derrière les hauts remparts de sa culture, de ses sports ou de son économie. Parce que Lévis au fond, n’est-ce pas juste une dizaine de villes qu’on a enfilé sur une grosse brochette? Pas vraiment. À mes yeux, c’est ce qui pourrait sembler comme une faiblesse qui est en fait sa plus grande force.

J’aime Lévis, parce tout est à faire. Tout est à commencer, à construire. Il y a de la place pour la relève, pour créer, pour amener le nouveau, ce n’est pas l’ouverture ni les idées qui manquent. J’aime le fait que c’est une Ville qui n’est pas encore enchaînée à son étiquette, qui peut être festive et verte, familiale et décontractée (avec en bonus l’un des plus beaux littoraux de la province, disons-le).

Ce n’est pas les grandeurs de la vieille capitale ou l’énergie de la métropole, mais c’est la quiétude d’un village, avec la beauté d’une carte postale. C’est mon Lévis, et je ne l’échangerais pas contre aucun amphithéâtre (bon, cette blague-là était facile). (R.B.-D.)

Québec: pas une ville poubelle, une ville plus belle

C’était en 2015. La Ville de Québec avait décidé de modifier les règles du jeu: collecte des ordures en soirée au centre-ville, et retour aux sacs de plastique. Woooo! s’est insurgée la population, touche pas à nos vidanges, Régis! Plus de 2000 personnes ont signé la pétition pour protéger leurs droits acquis. Le maire, lui, s’est fait éboueur d’un jour, pour s’imprégner des odeurs de la job et se faire une tête sur le drame qui était en train de se jouer.

Pourquoi je vous raconte ça plutôt que de vous parler du Château Frontenac ou du Festival d’été de Québec ou des Remparts ou des plaines d’Abraham ou de Céline au Centre Vidéotron ou de la fontaine de Tourny ou de la Maison de la littérature? Parce qu’on aura beau dire que Québec, c’est une ville dortoir, elle a l’émotion bien en éveil. Elle monte aux barricades pas seulement quand il y a 400M$ en jeu, mais aussi quand on vient s’attaquer à son sac vert.

Que voulez-vous, ça vient le chercher, notre Pôpa de Québec. Certains soirs, à l’heure de la marche d’après souper, il a vu son coin de pays se transformer en dépotoir à ciel ouvert, et il a eu honte, il a eu envie de se mettre un sac sur la tête comme un Clotaire Rapaille. Sa ville, il l’aime, c’est la plus belle avec son Château Frontenac, son Festival d’été, ses Remparts, ses Plaines, sa Céline au Centre Vidéotron, sa fontaine de Tourny et sa Maison de la littérature. Il est fier de ce qu’elle est devenue, il sait que les touristes viennent de partout pour l’admirer, et il ne permettra pas qu’on salisse sa réputation. C’est-tu clair? (V.A.)

Combats précédents :

– Hot-dog ou hamburger?

– Course ou vélo?

– Bière ou vin?

– Promenade Samuel-De Champlain ou parcours des Anses?

Québec Hebdo

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