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Un commerce de quartier digne de ce nom

NOTRE-DAME-DES-LAURENTIDES. Tel père, telle fille: Raymonde Pageau aura travaillé jusqu’à la dernière minute derrière le comptoir de J.P. Pageau. Son décès en juin dernier a signé la fin des activités pour le magasin de la rue Jacques-Bédard. Pendant plus de 30 ans, elle aura donné ses lettres de noblesse au commerce de quartier.

À lire aussi: J.P. Pageau, une histoire de famille

Raymonde Pageau appelait les clients par leur nom. Elle reconnaissait les enfants qui, devenus grands, se faisaient clients comme leurs parents avant eux. Assise sur la galerie, elle avait l’habitude d’envoyer la main à ceux qui passaient devant le magasin.

Autour de la table de la maison familiale, trois générations rient à ce souvenir qui leur rappelle combien Raymonde «aimait le monde». C’était peut-être là sa marque de commerce la plus distinctive, celle qui avait le pouvoir de remplacer tout effort de promotion. «Elle ne faisait pas de publicité. Elle comptait sur le bouche-à-oreille – et il faut dire que c’était meilleur marché qu’ailleurs», mentionne la famille.

Certes, avec les grandes surfaces qui ont poussé, la proximité redéfinie par l’usage de l’automobile et les clients qui ont vieilli, les affaires tournaient au ralenti dans les dernières années. Mais Raymonde Pageau ne voulait pas entendre parler de retraite. J.P. Pageau, «c’était sa vie», et elle aura tenu parole jusqu’au bout.

Afin de tourner proprement la page sur 70 ans d’existence, la famille a tenu une vente de fermeture en décembre dernier, où les bons prix ont rivalisé avec les bons souvenirs.

Québec Hebdo

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