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Être duchesse, ça ne change pas le monde, sauf que…

CARNAVAL. Poursuivant une formation en éducation spécialisée au début de 2015, Frédérique Garneau a terminé l’année comme étudiante au Collège radio télévision de Québec (CRTQ). Entre les deux: un passage au Carnaval de Québec comme duchesse de Charlesbourg. Une expérience qui, donc, aura été déterminante au point d’engager sa vie dans un virage à 180 degrés.

«Le Carnaval a vraiment eu un grand impact», reconnaît celle qui, jusqu’alors, était convaincue qu’elle allait devenir éducatrice spécialisée. Certes, Frédérique Garneau avait un intérêt pour le journalisme, mais il aura fallu son titre de duchesse pour qu’elle y tâte, y prenne goût… et ne veuille plus s’en passer.

La jeune femme de 20 ans l’avoue: après le feu roulant du Carnaval – «on est partout, tout le temps» –, elle a connu une «petite crise, comme les autres duchesses». Une sorte de syndrome post-Bonhomme, marqué par une remise en question sur son avenir. Pas facile de tourner la page sur quelque chose qu’on aime assurément – l’éducation spécialisée – pour aller vers quelque chose que, peut-être, on aimerait davantage.

«Sans le Carnaval, je n’aurais pas eu le guts de tout lâcher pour essayer quelque chose de nouveau», analyse-t-elle rétrospectivement. Car, si Bonhomme lui a appris une chose, c’est de «dire oui à tout ce que la vie peut apporter». Dans le cas spécifique du CRTQ, «c’est probablement une des meilleures décisions de [s]a vie», peut maintenant dire l’ex-duchesse.

Le regard d’une initiée

À titre d’ex-duchesse, justement, quel regard porte-t-elle sur l’édition qui se prépare? La Charlesbourgeoise voit d’un bon œil la disparition du volet «projet personnel». «Ça demande beaucoup de préparation, en plus de la bougie et des événements», se rappelle celle qui, pour sa part, avait relevé le défi d’organiser un spa géant.

Bien placée pour en parler, Frédérique Garneau cherche par ailleurs à réfuter les possibles préjugés qui accompagnent le retour des duchesses depuis trois ans. Elle insiste: c’est un concours de personnalité, pas de beauté. Les filles qui occupent aujourd’hui le poste sont fortes, intelligentes et articulées.

Soit. Mais la population est-elle au rendez-vous? «Ça va prendre du temps avant que les duchesses reviennent comme c’était», croit-elle à propos de cette tradition qui a fait jadis les beaux jours du Carnaval. À l’instar des organisateurs, elle y voit d’ailleurs un moyen privilégié pour réveiller le sentiment d’appartenance des citoyens de Québec pour ce grand festival hivernal.

«Est-ce que ça fonctionne aussi bien qu’ils le pensaient? Je ne pense pas, non», admettra-t-elle volontiers. Sauf que du point de vue du développement personnel et professionnel, l’impact est indéniable. Frédérique Garneau est la preuve vivante que l’expérience de duchesse a le pouvoir de changer une vie.

Québec Hebdo

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