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Travailleur de rue: une ressource à dimension humaine

Le métier de travailleur de rue est méconnu de la population en général. À bien des égards, leur approche avec les jeunes de la rue est bien souvent salvatrice pour plusieurs d’entre eux.   

Les travailleurs de rue tiennent un journal de bord de leurs rencontres dans la rue. Les jeunes sont identifiés par des surnoms.

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Parlez-en à Tommy Gamache, qui parcourt les parcs et les endroits publics depuis 16 ans pour le R.A.P. Jeunesse des Laurentides basé à Charlesbourg.

L’organisme a pour mission d’accompagner et de référer vers les ressources appropriées les personnes qui vivent des situations en marge de la société, qui sont en rupture avec leur milieu ou confrontées à divers problèmes sociaux.

Le travailleur de rue et coordonnateur clinique du R.A.P., va directement à la rencontre des gens pour établir une pratique de proximité. C’est un travail à long terme où un lien de confiance doit être créé. Si la manœuvre est trop brusque, le processus prend fin sur-le-champ.

«Si les individus sont plus ou moins ouverts à nous accueillir, on respecte le rythme, sinon une barrière s’établit. On essaie d’user de certaines stratégies pour commencer une relation», explique M. Gamache.

Une fois le lien de confiance installé, le travailleur de rue peut entrer doucement dans le quotidien des jeunes. À force de contacts, de discussions, d’échanges, leurs besoins finissent par émerger et, selon les cas, une prise en charge peut être faite pour emmener une personne vers un organisme qui lui sera utile dans sa démarche.

«Nous connaissons les ressources de notre milieu et nous pouvons diriger les jeunes aux bons endroits pour nous assurer qu’ils aient les services nécessaires», soutient Marie-Pier Aubé-Ayotte, adjointe à la direction du R.A.P.  

Le travailleur de rue est confronté à toute sorte de situations comme la toxicomanie, la détresse psychologique, le vandalisme, etc. Il n’est question en aucun temps de réprimander les actes.

«C’est certain que je vois des choses qui heurtent mes valeurs, mais on n’est pas là pour jouer à la police. On est là pour aider la personne et avoir un bon lien», précise Tommy Gamache.

Même si l’homme est témoin de situations difficiles, il reste témoin néanmoins de belles histoires. «J’ai connu des gens qui consommaient. Maintenant, ils ont une famille et une maison. Ou encore d’autres personnes que je rencontre avec leur bébé dans les bras. Je sais que j’ai fait une différence pour bien du monde et que les signes de ça ne sont pas visibles».

25 ans d’existence

L’organisme fêtera son quart de siècle de fondation lors d’une soirée qui aura lieu le 14 juin au Loisirs Du Jardin. L’événement sera l’occasion de rassembler tous ceux et celle qui ont contribué à la réalisation de la mission du R.A.P. Jeunesse des Laurentides. 

Tommy Gamache et Marie-Pier Aubé-Ayotte du R.A.P Jeunesse des Laurentides

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

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