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Endettement: solitaire dans le rouge

Les personnes seules et endettées aux prises avec des problèmes financiers sont de plus en plus nombreuses à venir frapper à la porte du Groupe de recherche en animation et planification (Le GRAPE). 

Endettement

Photo – Deposit Photos

L’organisme vient en aide aux personnes ayant des questionnements face à leur situation financière, que ce soit pour apprendre à faire un budget, pour prévenir l’endettement ou se sortir d’une situation de surendettement.

Laurence Marget, directrice depuis 13 ans, a vu une évolution des besoins et constate que la solitude touche une bonne partie de la  clientèle qui vient consulter.

«Il y a beaucoup de programmes pour les familles qui ont vu le jour depuis que j’ai commencé ma carrière. Alors, les personnes seules ont été laissées de côté. Elles n’ont pas le droit de résider dans une habitation à loyers modiques. Même avec un faible revenu ou avec l’aide sociale, ces gens ne sont pas en haut de liste d’attente. On peut toujours proposer une colocation et encore une coopérative d’habitations, mais le vivre ensemble, ce n’est pas toujours évident», précise Mme Marget.   

Le GRAPE accompagne les personnes en identifiant les causes des problèmes et en établissant un plan financier pour offrir des moyens et des outils appropriés afin de rétablir la situation. Au besoin, l’organisme peut accorder un suivi au budget ou encore référer à d’autres ressources communautaires et professionnelles. Selon, Mme Marget, les sources d’entendement sont multiples.

«L’accès à la carte de crédit est tellement rendu facile. Leurs utilisateurs ne connaissent pas bien leurs fonctionnements et surtout leurs taux d’intérêt. Du côté des magasins à grande surface, il n’est pas rare de se voir offrir une carte directement sur place. Avant ça n’existait pas.»

Elle déplore que les gens aient une facilité d’accès au crédit, qu’ils en aient les moyens financiers ou pas. Selon la directrice, les émettrices de cartes ainsi que les institutions bancaires, ne font assez de vérification quant à solvabilité du client.      

Et le retour des cours d’économie?

Laurence Marget a mis la main sur le cursus du programme du cours d’économie qui effectuera son retour en classe cet automne. Elle se dit satisfaite, mais a quelques bémols.

«Le programme est très bon, il est bien fait. Il a été travaillé avec des associations de consommateurs. Mais je pense qu’on a pelleté ça un peu rapidement dans la cour du professeur. Une formation aurait dû être prévue pour qu’il puisse s’imprégner de la matière. Dans les faits, il explique bien pourquoi établir un budget, faire attention au crédit, etc.»

L’organisme compte offrir au courant des prochains mois, un service de fiducie, comme Lauberivière par exemple.  L’idée serait d’offrir à la clientèle une pause, pour que l’équipe s’occupe de la gestion du budget. Les dépenses fixes seraient gérées par Le GRAPE, tandis que pour les variables, le pouvoir resterait dans les mains de l’individu.  

Le GRAPE peut compter sur l’aide de trois consultantes budgétaires, dont Francine Légaré à droite, en compagnie de la directrice générale Laurence Marget

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

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