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Faire de sa passion son gagne-pain

MÉTIER. Dans sa vie professionnelle et personnelle, l’archéologue Stéphane Noël a beaucoup voyagé, principalement à l’intérieur du Canada. De Moncton à Québec, en passant par Terre-Neuve, la routine ne s’est jamais installée dans ce métier qui le passionne. 

Stéphane Noël en pleine fouille archéologique.

(Photo Métro Média – Charles Lalande)

Après une année au baccalauréat en histoire à l’Université de Moncton dans son Nouveau-Brunswick natal, il a choisi, en septembre 2005, de s’inscrire en archéologie à l’Université Laval.

«J’ai toujours aimé les deux domaines, mais je ne suis pas un gars qui veut avoir le nez dans ses livres toute la journée. J’adore le terrain, j’adore aller dehors, alors j’ai opté pour l’archéologie et j’ai rapidement eu la piqûre!»

Puis, il a complété une maîtrise en deux ans à l’Université Memorial, à Terre-Neuve, avant de revenir à Québec pour son doctorat. Après un parcours universitaire qui aura duré un peu moins d’une décennie, M. Noël a été embauché par Gaïa, une coopérative de travail en archéologie.

Rencontré dans le cadre de la visite du chantier de fouilles de l’Hôpital général de Québec, l’homme de 33 ans se préparait à donner une activité d’initiation, espérant donner la piqûre à de futurs confrères ou de futures consœurs.

«La visite permet de montrer de quelle façon on interprète les données et la signification de celles-ci. On tente de comprendre l’humain et ses modes de vie.»

Avant de fouiller, les professionnels savent bien souvent à quoi vont ressembler leurs trouvailles. «Le site de l’Hôpital a 400 ans, il est donc assurément très riche en histoire. On s’attend à trouver des occupations des Récollets du premier couvent Saint-Charles ainsi que d’autres artefacts.»

Profession connue, quotidien méconnu

La majorité des gens connaissent l’archéologie, mais peu de gens savent ce que les archéologues font douze mois par année. Stéphane Noël admet qu’il doit souvent répondre à cette question.

«L’été, pendant la saison chaude, on fait davantage de terrain. Quand on sort les morceaux de la terre, c’est un gros casse-tête, on doit recoller tout ça. Ensuite, on va au laboratoire pour traiter, interpréter et analyser les artéfacts», explique-t-il.

«Il n’y a jamais de routine. C’est la beauté du métier! Chaque site est différent, donc chaque projet, et chaque fouille l’est aussi.»

De plus, il est l’un des rares de sa profession à être spécialisé en zooarchéologie, soit l’étude des restes animaux, qu’il décrit lui-même comme étant une «surspécialité de l’archéologie». 

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