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Un camp de canot-camping thérapeutique pour Sophie

SANTÉ. Sophie René de Cotret parle, avec grandes étoiles dans les yeux, de son camp de canot-camping auquel elle vient de participer. 

À sa grande surprise, elle s’est énormément amusée.

(Photo gracieuseté)

La Charlesbourgeoise atteinte d’un cancer neuroendocrine du pancréas métastatique au foie revient d’un séjour de neuf jours sur la rivière Noire, dans la région de l’Outaouais, dans un camp organisé par la Fondation sur la pointe des pieds regroupant des adolescents et adultes atteints du cancer.

«Je n’aime pas l’eau, je n’avais jamais fait de canot, je n’étais pas trop à l’aise d’être avec plein de gens et la nourriture de camping ne me plaît pas particulièrement», énumère la femme de 32 ans.

Pourtant, des connaissances lui avaient grandement vanté l’expérience. Pour le meilleur et pour le pire, elle a décidé de s’y inscrire malgré ses nombreuses craintes. La première journée, elle voulait revenir à la maison. La dernière journée, elle ne voulait pas rentrer à la maison!

«C’est tellement thérapeutique que je ne m’en suis pas encore ‘‘remise’’. Je porte encore la petite flamme en moi et une estime de soi renouvelée par le dépassement de soi. J’ai la conviction que la maladie ne prendra pas toute la place, mais celle que je voudrai bien lui donner.»

La victoire d’être Sophie

Diagnostiquée en novembre 2016, Sophie René de Cotret avoue que la maladie a chamboulé toutes les sphères de sa vie, lui enlevant l’impression «de ne plus être moi».

Photo de groupe!

(Photo gracieuseté)

«Enfin, j’ai pu me sentir normale, sans rendez-vous médical, sans rien qui me rattachait à la maladie, juste Sophie qui canotait, portageait, montait un campement, faisait à manger, etc. J’ai pu croire en moi et j’en suis fière.»

Autre bienfait du camp : elle a pu parler de sa maladie et de ses émotions à des gens qui vivaient exactement la même chose qu’elle. Cela a eu pour effet de développer rapidement des liens solides dans un groupe regroupant des gens de partout au Canada.

«Aussi, les membres du personnel – médecins, infirmiers, psychologues, facilitateurs, guides et le DG de la fondation – étaient extrêmement humains et s’adaptaient en fonction de nos capacités», dit-elle, reconnaissante.

Avec son diagnostic, Sophie a de deux à 7 ans devant elle. Ce camp de canot-camping a changé sa façon de voir les choses : dorénavant, elle ne compte plus s’empêcher de faire quoi que ce soit. Et ça, c’est sa plus grande victoire depuis novembre 2016.

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