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Groupe «Protégeons la forêt à Charlesbourg»: Une chaîne humaine en guise de mobilisation

FORÊT. Face à la menace de l’agrandissement du périmètre urbain au détriment de la forêt située au nord du chemin de Château-Bigot, le groupe «Protégeons la forêt à Charlesbourg» s’est mobilisé en procédant à une chaîne humaine. 

Ils veulent protéger cette forêt.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Près de 80 personnes ont participé à la chaîne humaine.

(Photo gracieuseté – Alain Matte)

La porte-parole, Martine Sanfaçon, parle d’une foule «mobilisée et convaincue». Selon elle, «près de 80 personnes» de différents secteurs de la ville de Québec y ont participé le lundi 16 octobre en soirée.

Actif depuis mars 2017, le groupe s’inquiète de voir les déboisements se succéder dans la forêt délimitée par le boulevard Loiret et la rue du Château-Bigot. Les citoyens se désolent du développement non loin de la rivière des Roches et s’inquiètent de la poursuite du Sentier des boisés à Charlesbourg.

Réclamant un moratoire auprès de la Ville de Québec, les citoyens ont essuyé des refus du conseiller municipal du district Des Monts, Patrick Voyer, puis du maire Régis Labeaume.

«Protéger la forêt, c’est merveilleux, mais ce que vous me demandez, c’est hors du périmètre urbain. Vous me demandez un moratoire sur quelque chose qui est interdit. Ce changement ne touche pas le nord. Ça fait 12 fois que je vous le dis. Un moratoire, [dans ce cas-ci], ça ne sert strictement à rien», avait répondu M. Voyer, lors d’un conseil d’arrondissement animé du 24 mai dernier.

Puis, le 5 juin, le groupe s’est présenté au conseil municipal, où il a été rabroué par M. Labeaume, qui a affirmé qu’il s’agissait d’un «vieux débat».

«Ce qui arrive, c’est qu’on déboise un lieu, les gens vont s’y établir, et une fois qu’ils sont établis, ils ne veulent pas qu’on déboise pour les autres. C’est spécial, et le nœud du problème, il est là», leur avait-il répondu.

Le groupe est appuyé par Démocratie Québec et sa chef Anne Guérette. Aussi, Option Capitale-Nationale était présent à la chaîne humaine. En revanche, l’équipe de Québec 21 et l’Alliance citoyenne de Québec n’ont pas répondu à leurs invitations.

Toujours est-il, Mme Sanfaçon et ses camarades ont présenté des pistes de solutions pour régler le problème pour lequel ils se battent depuis quelques mois.

Solutions proposées par le groupe

– «Que le ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire (MAMOT) mette son pied à terre en refusant l’agrandissement du périmètre urbain aux dépens de la forêt et des terres agricoles.»
– «Que la compagnie Les Développements ROBKO, propriétaire de certains terrains, accepte de signer la déclaration d’intention pour un parc de conservation volontaire afin de joindre le mouvement déjà amorcé et soutenu par l’Association forestière des deux rives.»
– «Que les candidats et candidates à l’élection municipale puissent signer le formulaire les engageant à s’opposer au dézonage de la forêt.»
– «Que l’ensemble des propriétaires décident de joindre le mouvement de conservation volontaire en signant la déclaration d’intention.»

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