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Que mangeaient nos ancêtres?

350e CHARLESBOURG. On connaît le passé agricole de Charlesbourg, qui en conservera le caractère jusqu’au milieu du 20e siècle. Mais que sait-on de ce qui s’y cultivait, précisément? Le jardin collectif La Tomate Joyeuse profite des fêtes du 350e anniversaire de fondation de Charlesbourg pour proposer un parcours des légumes patrimoniaux sous la forme d’un «potager de la Nouvelle-France».

Dans les débuts du peuplement de Charlesbourg, la culture de la terre devint rapidement une question de survie. Les premiers colons, parmi lesquels se trouvaient un bon nombre de soldats, ont dû compter sur le sol pour se nourrir. Carottes, betteraves, chou, céleri, laitue…: autant de légumes de garde dont on faisait provision dans les caveaux pour les bouillis réconfortants de l’hiver.

«Mais ce n’était pas les mêmes carottes qu’aujourd’hui», précisera Véronique Chapier, responsable de La Tomate Joyeuse. Ni en couleur – elles étaient blanches, rouges, jaunes, mais pas orange – ni en saveur – plus fibreuses que juteuses. À défaut d’avoir pu mettre la main sur des variétés qui parfois n’existent plus, le collectif s’est rabattu sur ce qui s’en rapprochait le plus pour composer son potager historique à son jardin de la rue du Vignoble.

On y retrouvera également l’influence amérindienne avec la présence des «trois sœurs» – maïs, courges et fèves –, que les colons ont intégrées à leur alimentation, suivant l’exemple des autochtones. Il leur faudra du temps aussi pour apprivoiser les pommes de terre et les tomates, dont les feuilles toxiques leur laissaient croire que l’aliment était tout autant nocif.

Se faire connaître

Autant de capsules d’informations, et d’autres encore, qui agrémenteront la visite de ce carré de la Nouvelle-France. Pour La Tomate Joyeuse, une telle activité proposée dans le cadre du 350e de Charlesbourg est l’occasion de se faire connaître auprès de la population.

Certes, le jardin collectif profite déjà d’une belle popularité avec, cette année, une centaine de membres de tout horizon qui, en cultivant, en échangeant ou en assistant aux ateliers offerts, jouissent d’une riche vie associative. Il reste que de partager le fruit de leurs efforts à un plus grand nombre permettra peut-être d’en sensibiliser certains à leur cause: celle de la survie de leur jardin collectif, qui a partie liée avec le sort réservé à l’agriculture urbaine.

L’avenir de La Tomate Joyeuse paraît en effet incertain alors que la terre qu’elle cultive sur la rue du Vignoble, propriété de la famille Lortie qui lui prête depuis des années, est en vente. Les hausses de taxes faramineuses qu’ont connues dernièrement les terres agricoles en milieu urbain ne sont pas étrangères à cette décision de vendre qui préoccupe le regroupement.

Un Sentier des découvertes

Le jardin du parc Henri-Casault n’est pas en reste. Le 26 août, La Tomate Joyeuse y inaugurera un Sentier des découvertes où, sous forme de jeu, on pourra associer des définitions aux légumes du potager. Les membres du collectif y sont présents les lundi 14h-17h, mercredi 17h-20h, et samedi 9h-12h.

Visite du potager de la Nouvelle-France, situé à l’extrémité de la rue du Vignoble: samedi de 9h à 12h, jusqu’au 19 septembre. Autres plages horaires: lundi, 17h-20h, mercredi, 9h-12h. Pour plus d’info: latomatejoyeuse.org

Québec Hebdo

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