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Lutter contre le gaspillage alimentaire

ALIMENTATION. Selon un sondage réalisé récemment par Cube recherche pour le compte des épiceries IGA et du Jour de la Terre Québec, la réduction du gaspillage alimentaire est jugée importante par 81% des 1000 répondants québécois. Cette préoccupation de plus en plus prégnante conduit les chaînes d’alimentation à adopter diverses stratégies, dont celle des légumes et fruits déclassés n’est que l’une des dernières mises en application.

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Chez IGA, l’initiative «Les drôles de fruits et légumes» cherchait d’ailleurs à impliquer les consommateurs en leur permettant de jouer un rôle dans la réduction de gaspillage alimentaire. Cet automne, la bannière poursuit dans cette voie de sensibilisation avec les ateliers «À vos frigos». Chefs et experts en gaspillage visiteront une centaine d’IGA ou des organismes communautaires du Québec pour donner des astuces sur les façons de mieux gérer son frigo, question d’éviter la poubelle.

Parmi ces conseils, on pourrait déjà en mentionner un que les épiceries elles-mêmes mettent en pratique pour prévenir le gaspillage alimentaire: celui de transformer en mets préparés les produits dont la date de péremption approche.

Mais les efforts les plus marqués passent, dira Laurie Fossat, par la gestion des matières résiduelles générées en magasin. «On essaie dans tous nos magasins, petit à petit – surtout ceux qui sont assez gros, en phase de rénovations – d’instaurer des salles de gestion de matières résiduelles», indique la conseillère aux communications pour Sobeys. Elle chiffre l’objectif à atteindre à un taux de récupération de 80%.

Banques alimentaires et compost

Si IGA mentionne les dons alimentaires aux organismes de bienfaisance parmi les stratégies adoptées en matière de gaspillage, Loblaw insistera plus volontiers pour sa part sur ce débouché. En 2014, «1047 tonnes métriques de produits périssables ont été données à des banques alimentaires locales et à des programmes de récupération des aliments», calcule Johanne Héroux pour l’ensemble du Canada. La directrice principale affaires corporatives et communications citera notamment le programme de récupération de la viande qui, de projet-pilote en 2013, s’étend maintenant à la région de Québec.

Autre forme de récupération, le compostage favorise quant à lui des fermes locales. En 2014, 32 magasins Provigo, Loblaws et Maxi leur ont acheminé plus de 60% des fruits et légumes périmés afin qu’elles en fassent du compost.

À la lumière de ces initiatives, est-ce à dire que les banques alimentaires et organismes de bienfaisance risquent d’être pénalisés dès lors que les fruits et légumes imparfaits sont offerts au grand public? Chez IGA comme chez Loblaw, on répond par la négative en expliquant que ces denrées avaient auparavant un marché bien à elles, les producteurs les destinant à l’industrie de transformation.

Gaspillage alimentaire en chiffres

1/3 de la production alimentaire mondiale serait perdue ou gaspillée par année, soit 1,3 milliard de tonnes (Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation)

40% des aliments produits seraient gaspillés chaque année au Canada (Value Chain Management Center, 2010)

51% du gaspillage alimentaire au Canada serait exclusivement attribuable aux consommateurs (Value Chain Management Center, 2010)

Québec Hebdo

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