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Retour à la terre à Fierbourg

HORTICULTURE. Interrompu pendant près de cinq ans, faute d’inscriptions, le programme Production horticole de Fierbourg a repris son erre d’aller il y a deux ans grâce à un regain d’intérêt pour un retour à la terre.

«C’est une remontée assez fulgurante, convient Mathieu Gaudreault, enseignant. On le sent, que les gens sont de plus en plus intéressés à acheter local, bio… Ça prend des personnes pour répondre à ça.»

Ces personnes, elles ont aussi bien 20 que 50 ans, elles sont en début comme en réorientation de carrière, elles ont grandi tantôt proche, tantôt loin de la terre. Bref, la deuxième cohorte du programme Production horticole rassemble des élèves aux horizons divers autour d’une passion commune.

«L’intérêt est surtout tourné vers la production maraîchère», résume l’enseignant. Pour en vivre, il leur faudra toutefois regarder en périphérie des milieux urbains. «L’agriculture urbaine, ce n’est pas là qu’on va faire une grosse production qu’on va pouvoir vendre et être rentable pour en vivre», admet-il tout en levant son chapeau à cette mode qui prend de l’ampleur avec les années – jardins collectifs, communautaires, toits verts, potagers individuels…

Au goût du jour

Chose certaine, les élèves de la deuxième cohorte auront acquis de l’expérience en matière de préparation du sol en vue de le cultiver. Laissé à l’abandon depuis l’interruption du programme, le champ à proximité de l’établissement a servi de dépotoir pendant la construction de la nouvelle unité.

Les apprentis horticulteurs en ont été quittes pour un bon ménage avant de s’atteler à redonner vie au sol, de telle sorte qu’eux-mêmes comme ceux qui les suivront puissent en profiter. Au terme de leur année scolaire, ils ont pu ainsi planter petits fruits, maïs, haricots, courges et fleurs, qu’ils apprendront à récolter à leur retour en classe.

«Les méthodes de culture ont beaucoup changé en cinq ans», fera remarquer au passage Mathieu Gaudreault. Alors qu’on ne jurait que par le labour il n’y a pas si longtemps, on privilégie désormais des techniques d’aération du sol et un usage modéré du tracteur. Des nouvelles façons de faire qui ont nécessité la révision du programme Production horticole pour l’adapter au goût du jour.

Et au goût, aussi, des élèves qui, ajoutera l’enseignant, montrent un intérêt renouvelé pour les méthodes plus conventionnelles, tournées notamment vers la permaculture. «Ils veulent travailler la terre en fonctionnant avec la nature, et non contre», relève-t-il à propose de ceux que certains désignent comme des néo-ruraux.

Qu’est-ce qu’un néo-rural?

La définition varie d’un chercheur à l’autre, mais sommairement, on le désigne comme un individu qui, ayant vécu en milieu urbain, fait le choix de s’établir en milieu rural avec ce que cela comporte comme bagage.

Québec Hebdo

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