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Démolition de l’église Sainte-Maria-Goretti: les dés sont jetés

IMMOBILIER. Les «problèmes techniques» de l’église Sainte-Maria-Goretti, liés en grande partie à l’âge du bâtiment, compromettraient la sécurité d’éventuels résidents, a confirmé Sébastien Laflamme. Le promoteur de la Société immobilière SIL était présent à l’assemblée publique visant à informer la population des amendements au projet d’origine des condos Maria-Goretti, parmi lesquels la démolition de l’ancien lieu de culte.

Interrogé sur la nature précise de ces «problèmes techniques», M. Laflamme s’est gardé d’entrer dans les détails en les attribuant aux prescriptions de construction de l’époque. «C’est des vieilles normes. Ça n’a pas été construit convenablement dans les années 1960 et maintenant, on a les conséquences qui viennent avec.»

Sébastien Laflamme ne pointe donc pas nécessairement du doigt la pyrite, dont la présence avait été soupçonnée et évoquée il y a plus d’un an, lorsque le promoteur s’était inscrit au registre des lobbyistes pour obtenir l’autorisation de raser Sainte-Maria-Goretti. Des expertises devaient être menées en ce sens et acheminées à la Ville de Québec.

«Il y a une partie de ça, a reconnu l’entrepreneur, mais la pyrite, ce n’est pas grave quand on le sait et que c’est traité convenablement.» Pour lui, c’est bien davantage «l’ensemble de l’œuvre de l’église» qui fait défaut, si bien que «ce n’est pas vraiment viable de la garder. Ça le serait toujours, mais ce n’est pas sécuritaire de le faire», conclut-il à la lumière des analyses.

Les citoyens absents

Mais ça l’était encore en 2011? s’est enquis le chef de Démocratie Québec, Paul Shoiry, questionnant la décision de la Ville de Québec, à l’époque, d’obliger le promoteur à intégrer l’église à son projet immobilier. «Probablement que ça l’était, ou bien on n’était pas rendu dans l’analyse aussi poussée, jusqu’à la structure», a postulé Emmanuel Bel, conseiller en urbanisme. Pour sa part, Sébastien Laflamme a réitéré sa confiance d’origine: «On pensait au début que c’était structurellement viable.»

Également présente à l’assemblée publique, Anne Guérette s’est fait le porte-voix des absents. «On a communiqué avec les citoyens. S’ils ne sont pas ici, ce n’est pas parce qu’ils sont d’accord avec le projet. C’est parce qu’ils sont démobilisés, découragés, et qu’ils savent que leur administration, de toute façon, n’a jamais été à l’écoute depuis le début dans ce dossier», a tenu à préciser la conseillère de Démocratie Québec, rappelant l’article 74.4 invoqué par la Ville en 2011 pour soustraire le projet au processus référendaire.

Selon les nouveaux amendements adoptés au conseil de ville, la Société immobilière SIL dispose désormais d’un délai de quatre ans pour compléter les phases 2 et 3 des condos Maria-Goretti, dont l’ensemble comptera à terme 167 unités.

Un projet en trois phases

Phase 1 (réalisée)

63 unités, 6 étages

Phase 2

44 unités, 4 étages

Phase 3

60 unités, 6 étages

Précédemment, dans ce même dossier : Les jours sont comptés pour l’église Sainte-Maria-Goretti et Une issue sans surprise pour les citoyens du quartier.

Québec Hebdo

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