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Science sans fiction, la colonisation de la planète Mars?

PROJET – «2030. Les Terriens débarquent enfin sur Mars.» De science-fiction en 1950, la colonisation de la planète Mars imaginée par l’écrivain américain Ray Bradbury dans ses «Chroniques martiennes» semble désormais à portée de main. Du moins si l’on en croit Bryan «Brayn» Vézina, qui vient de franchir une autre étape du processus de sélection du projet Mars One, visant l’installation d’une colonie humaine sur la planète rouge à compter de 2024.

L’étau s’est resserré depuis décembre dernier. Des 1058 candidats qui avaient franchi la deuxième ronde du projet lancé par l’ingénieur néerlandais Bas Lansdorp, ils n’en sont plus que 705 toujours en lice. Du nombre, 54 Canadiens, dont 6 Québécois; un seul de la région de Québec, le surnommé Bryan «Brayn» Vézina, qui réside à Charlesbourg.

Sous peu, on devrait l’informer de la date et du lieu des tests de connaissance, d’intelligence, d’adaptabilité et de personnalité qui constituent la prochaine étape de sélection – déterminante, puisqu’elle devrait réduire le bassin de colonisateurs potentiels à une quarantaine. Ceux-ci commenceront alors un programme d’entraînement, qui pourra être suivi par l’intermédiaire d’une téléréalité qui documentera leur préparation.

De tout pour faire un monde

Au final, 24 personnes composeront la future colonie. Divisées par équipe de quatre, elles débarqueront sur Mars à intervalles réguliers à partir de 2024, selon les expertises de chacun – médicale, géologique, agricole, technologique… «Ça prend toutes sortes de monde pour faire un monde», lance Bryan Vézina.

Sans présumer de ce qui l’attend, le représentant en équipement photo et vidéo voit dans ses aptitudes en technologie un atout pour la micropopulation qui apprivoisera la vie sur Mars. Ses compétences en psychologie ne sont pas pour nuire non plus, car «le grand défi, ce sera l’interaction entre les personnes», croit-il en soulignant aussi, au passage, l’importance de la créativité, la débrouillardise, l’adaptabilité – autant de qualités qu’il considère posséder.

Inspirer

Déjà, donc, il s’est laissé à imaginer, très sérieusement, comment la vie pourra être, là-bas, dans ce monde neuf. Est-ce à dire qu’il est optimiste de poursuivre l’aventure? «Ce que j’en retire, c’est déjà bien. De pouvoir passer un message, de dire aux gens de faire ce qu’ils ont envie de faire, de pouvoir les inspirer…», répond celui qui se considère moins comme un rêveur que comme un visionnaire idéaliste.

Lui-même se dit inspiré par tout ce que provoque le projet Mars One depuis son annonce: «D’une idée, tu as des gens de la planète entière qui travaillent pour un but commun; pour une fois que ce n’est pas pour la guerre», plaide-t-il. Ils sont en effet plusieurs experts à travailler à la concrétisation de cette idée qui ne pourra se réaliser sans l’apport de la technologie. «Même si ça ne se fait pas [en 2024], il y aura une avancée technologique», estime le Charlesbourgeois, convaincu que ce ne sera alors que partie remise.

À l’entendre, la colonisation de Mars ne sera plus jamais affaire de science-fiction.

La vie comme Martien

– Les premiers astronautes aménageront des unités d’habitation de 50 m2, joints entre elles.

– Des serres intérieures seront aménagées pour subvenir à leurs besoins alimentaires.

– À l’extérieur de ces lieux d’habitation, ils porteront un «habit de Mars» (Mars suit) qui les protégera contre les températures extrêmes, les radiations et l’absence d’oxygène.

– Ils mèneront des recherches, notamment pour déterminer s’il y a eu de la vie sur Mars. Ils documenteront aussi leur mode de vie.

Pour en savoir plus sur le projet: www.mars-one.com. Pour suivre Bryan sur Facebook: www.facebook.com/pages/Bryan-Brayn-Mars-One.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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