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«Un morceau de robot» pour la persévérance scolaire

FORMATION. Dans le laboratoire qui leur sert de salle de classe à la Polyvalente de Charlesbourg, ça tripote des fils électriques, ça manipule des microprocesseurs, ça tape des codes à l’ordinateur et ça vérifie si son robot fonctionne. Ils sont en troisième secondaire et, déjà, ils maîtrisent les bases de la robotique.

L’offrant depuis deux ans aux élèves du premier cycle, l’établissement de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS) a ouvert cet automne sa concentration en robotique à ceux de troisième secondaire. En y trouvant une source de motivation pour s’accrocher à l’école, ces adolescents – en grande majorité des garçons – se fraient en même temps un chemin vers un avenir en science.

«La finalité de ce projet-là, ce qu’on souhaite, c’est que les jeunes s’intéressent aux carrières scientifiques», admet leur enseignant, Yvon Quemener. Aux parents qui lui demandent ce qui attend leurs enfants après la concentration, il répond un goût, une curiosité, voire un appétit pour les sciences et leur application concrète. On a vu pire.

Trois périodes par cycle, les élèves s’affairent en petites équipes à développer leurs compétences en programmation, en mécanique et en électricité. «La nouveauté en troisième secondaire, c’est l’aspect technique plus avancé, tant au niveau du logiciel que des composantes, explique M. Quemener. Les jeunes apprennent à souder, à raccorder des pièces…» Pour autant, il tient à l’accessibilité du cours; d’ailleurs, il a accueilli cette année de nouveaux visages, qui ne sont pas passés par la concentration au premier cycle.

Axé sur les défis

Cet automne, ils ont tous reçu le même défi: fabriquer des robots miniatures qui sauront disputer une partie de ping-pong. «Ils doivent trouver une façon d’attraper la balle», mentionne entre autres Yvon Quemener en supervisant le travail des élèves qui en ont à découdre avec la construction et la programmation du robot. Pour certains, c’est là une belle leçon d’autonomie; pour d’autres, une occasion d’entraide.

Ce projet leur servira par ailleurs de pratique pour la compétition de robotique First (FRC) à laquelle ils participeront en mars prochain, à Montréal. Le thème ne sera dévoilé qu’en janvier, mais ils savent déjà qu’ils devront concevoir un robot capable de pratiquer un sport. Ils pourront compter sur l’expertise d’universitaires et d’ingénieurs qui viendront faire leur tour à l’école pour inspirer et nourrir, qui sait, la relève de demain.

Ils apprennent aussi à concevoir…

– un spectromètre pour mesurer la qualité de l’eau

– un magnétomètre pour calculer le champ magnétique

Membre du Groupe Québec Hebdo

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