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Des parcs entre bonnes mains

EMPLOI ÉTUDIANT. Ils étudient en éducation spécialisée, travail social, criminologie, psychologie… Pendant la belle saison, ils interviennent dans les parcs auprès des jeunes et moins jeunes. Leur mission: la réduction des méfaits. Ils n’ont souvent d’autre autorité que celle du respect et de la confiance qu’ils inspirent. Ils peuvent écouter, conseiller et diriger vers les ressources appropriées, comme ils peuvent organiser, planifier et animer des activités. Dans le milieu, on les appelle des travailleurs de parc.

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David Langlais Cardinal agit depuis deux étés comme travailleur de parc. Affilié à la Maison des jeunes La Marginale, il opère, avec trois autres collègues, du côté des parcs Bon-Pasteur et Notre-Dame-des-Laurentides.

Parmi les méfaits auxquels il est le plus souvent confronté, il cite la consommation d’alcool. Et pas seulement du côté des adolescents: «On intervient des fois avec des adultes. Des parents qui viennent voir leurs jeunes jouer au baseball et qui s’amènent une couple de bières…», donne-t-il en exemple. Aux adultes comme aux adolescents, le mot d’ordre est le même: le règlement l’interdit, leur rappellent les travailleurs de parc.

Ils n’ont pas le pouvoir de sanctionner, mais leur présence et leur discours peuvent avoir un effet dissuasif, surtout chez les adolescents. Certains s’abstiendront ainsi de contrevenir aux règlements devant un travailleur de parc. «On leur fait comprendre que c’est un manque de respect», explique David Langlais Cardinal, qui compte sur la bonne relation qu’il a pu établir avec eux pour que le message passe.

Car, ajoutera-t-il, «on sait qu’on ne peut pas les empêcher de consommer de l’alcool, du pot ou quoi que ce soit. Mais on les informe sur les conséquences que ça peut avoir ou on les réfère à des organismes.» Lorsque David Langlais Cardinal en aperçoit un qui consomme de l’alcool en plein jour, à proximité des enfants qui s’amusent, il l’invite poliment à quitter les lieux s’il veut continuer à boire.

Une présence qui fait une différence

«On peut leur dire aussi que si ça ne marche pas, on va appeler la police», poursuit-il. Cet été, il a dû faire appel à elle lorsqu’il a été témoin d’importants actes de vandalisme. «On ne va pas là très souvent. C’est vraiment en dernier recours. Notre but, c’est d’avoir un bon lien avec les jeunes», insiste-t-il. Au passage, il mentionne que ces liens se créent également autour d’activités organisées ou animées sur place par les travailleurs de parc – parties de basketball, de soccer, compétition de planche à roulettes…

Croit-il faire une différence auprès des jeunes? «Je pense que oui. Juste avoir une oreille pour écouter, donner des conseils… Quand on est adolescent, on ne sait pas trop vers où se tourner, vers qui se tourner. Les travailleurs de parc n’ont pas réponse à tout, mais ils connaissent les organismes vers qui les diriger», répond David Langlais Cardinal. Il estime que le travailleur de parc peut même servir d’inspiration à certains jeunes en quête d’un modèle.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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