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La librairie Charbourg donne son appui au prix unique du livre

Depuis plusieurs mois, les libraires indépendants, appuyés par des éditeurs, des écrivains, des lecteurs et autres acteurs du milieu littéraire, réclament l’intervention du gouvernement sur le prix des livres. Leur souhait: une loi qui imposerait un prix plancher et interdirait tout rabais supérieur à 10 % sur les livres neufs pendant les neuf mois suivant leur publication. L’offensive prend à partie les grandes surfaces qui, justement, vendent les dernières parutions à petit prix, menaçant ainsi la survie des librairies indépendantes qui n’ont pas les moyens d’accoter ces rabais.

«Je suis pour», répond sans hésiter le propriétaire de la librairie Charbourg, sise au Carrefour Charlesbourg, lorsqu’on lui demande son opinion sur la question du prix unique du livre. Si Jacques Larochelle y voit un moyen de concurrencer les grandes surfaces sur la vente de nouveautés, il souligne également ce que garantit le libraire indépendant: la diversité dans l’offre de livres. Pour lui, il importe de protéger le réseau de librairies «pour maintenir la culture et le choix, et pas seulement entre les derniers best-sellers américains», plaide-t-il.

Sa propre survie, poursuit-il, il la doit en partie à la vente de livres usagés. En place depuis une douzaine d’années, ce service le distingue des grandes surfaces en plus de lui attirer une clientèle qu’il peut fidéliser par l’échange de crédits contre les livres de seconde main. «Ce n’est pas facile de compétitionner si tu as uniquement des livres neufs», fait-il remarquer en énumérant, au passage, les librairies de Québec qui sont tombées l’une après l’autre, dont la Boutique du livre et la Librairie Globe-Trotter à Sainte-Foy. Récemment, c’était au tour de la Librairie générale française, dans le Vieux-Québec, de baisser pavillon.

Une décision attendue

À la fin de l’été, le Parti québécois a respecté son engagement électoral en tenant une commission parlementaire sur la pertinence de réglementer le prix du livre. Du côté des opposants, on a notamment prétexté que cette politique ne ramènerait pas forcément les clients des grandes surfaces vers les librairies, tout en pénalisant les lecteurs moins bien nantis. Le ministre de la Culture, Maka Kotto, en est donc à évaluer les différentes postures; sa réponse est attendue dans les prochaines semaines.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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