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Un homme d’affaires destiné à la politique

Le député conservateur de la circonscription de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, Pierre Paul-Hus, a un parcours professionnel qui l’a mené à se lancer en politique et à être élu en 2015. 

Pierre Paul-Hus député conservateur de la circonscription de Charlesbourg—Haute-Saint-Charles

Photo TC Media – Jean-Philippe Dionne

Avec plus de la moitié de son premier mandat de fait, il a vite constaté que le métier de politicien ne s’apprend pas sur les bancs d’école. Diplômé en science politique à l’Université Laval, Pierre Paul-Hus choisit plutôt une carrière militaire en s’enrôlant dans les Forces armées canadiennes en 1987 où il est devenu officier. Pour lui, la conception du gouvernement (la politique) et le mandat qu’on lui demandait comme militaire ne faisait qu’un.

Quelques années plus tard, il devient éditeur avec son père en fondant le magazine PRESTIGE à Québec, une publication mettant en valeur les réalisations d’entrepreneurs de la région. Durant une vingtaine d’années, il est appelé à côtoyer des gens d’affaires et du domaine politique issus de tous les paliers.

«Pendant ma vie de militaire et civile, mais surtout lorsque j’étais officier supérieur, je vivais l’impact de la politique. J’ai développé un intérêt particulier pour la politique canadienne.»

Après son service militaire en 2009, il débute son implication au sein du Parti conservateur. Des affinités avec les membres se sont alors développées et il adhère à l’idéologie de droite.

Le premier saut en politique de Pierre Paul-Hus fût dans le comté de Louis-Hébert en 2011. Il ne sera pas élu. «C’était la vague orange, j’ai pris ça comme une expérience, ma première. J’ai fait ce que je pouvais et les circonstances en ont décidé autrement.» En 2015, M. Paul-Hus tente sa chance à nouveau chez lui, dans son comté, et devient député à la Chambre des communes avec une forte majorité.

«Apprendre sur le tas»

Le métier de député ne s’apprend pas à l’école selon lui. Il faut le vivre pour comprendre les subtilités de la partisannerie, le côté très technique de la Chambre des communes (les comités, la gestion des projets de loi, etc).

«Il y a un peu de formation au début mais pas tant que ça, j’ai appris sur le ‘’tas’’. De plus, je suis arrivé dans un parti qui avait été au pouvoir pendant 10 ans. Je suis nouveau et on me donne la responsabilité d’être porte-parole pour la défense, un rôle important qui demandait quotidiennement de poser des questions. On ne m’a pas dit comment faire. Il a fallu que j’apprenne rapidement.»  

Faire parler de ses arrondissements

Après l’élection de 2015, certains enjeux ont été mis sur la table par le maire Régis Labeaume: l’agrandissement du port de Québec, la construction d’un nouveau pavillon de l’Institut nordique de Québec (I.N.Q.), l’Institut national d’optique qui a besoin d’un financement récurrent et mettre en place le centre de prédédouanement de l’aéroport de Québec.

Pour ce dossier, il y a eu un accord entre les États-unis et le Canada, mais il reste à déterminer quel pays doit en assumer la facture, selon Pierre Paul-Hus. Et pour les trois autres dossiers, il soutient que rien n’a bougé.

Sa priorité est de faire avancer le projet de l’I.N.Q., dont la construction nécessite 30M$ du fédéral. Le provincial et la Ville de Québec ont pris un engagement financier récemment pour le projet.

Pour le député, qui est aussi Ministre du cabinet fantôme pour la Sécurité publique et la Protection civile depuis septembre 2017, avoir l’Institut nordique de Québec «dans sa cour» relève directement de ses champs de compétence. «On en parle dans nos réunions au niveau de la sécurité nationale, la question de la fonte des glaces, les ressources naturelles, la Chine qui se promène avec ses sous-marins et brise-glace, qu’est-ce qu’on doit faire?».

Du côté plus régional dans le comté de Charlesbourg-Haute-Saint-Charles, il surveille le dossier de la qualité de l’eau du Lac Saint-Charles. Il y avait, précise-t-il, une problématique de contamination de l’eau qui venait du nord du lac, des municipalités de Lac-Delage et Stoneham, dont les usines de filtration d’eau nécessitaient des investissements. Des discussions sont entretenues avec son confrère Joël Godin à ce sujet.

Toujours localement, le député Paul-Hus développe une interaction avec les groupes communautaires et vient en aide aux étudiants avec un programme d’emploi d’été.

L’un de ses objectifs est de faire parler de ses deux arrondissements le plus possible: «Le but est de mettre Charlesbourg et la Haute-Saint-Charles sur la carte.

La ville de Québec et son centre-ville sont toujours les vedettes. Je dois trouver un moyen de faire parler de nous et ça se traduit bien. Je suis souvent à la télé ou en entrevue et le nom de mon comté est tout le temps identifié. C’est mon côté d’éditeur qui ressort en voulant faire rayonner.»

Les prochaines élections fédérales auront lieu l’an prochain. Est-ce qu’il sollicitera un autre mandat? «Je me suis donné comme objectif de faire deux mandats. J’ai vraiment fait un choix de laisser de côté le monde des affaires pour la politique, je l’assume et je veux continuer».   

Pierre Paul-Hus va solliciter un deuxième mandat en 2019.

Photo TC Media – Jean-Philippe Dionne

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