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Retour aux études avec des enfants

Selon les femmes rencontrées, les efforts d'un retour aux études sont récompensés. Photo: 123 RF

ÉDUCATION. Retourner à l’école requiert beaucoup d’organisation. Avec sensibilité et un brin d’humour, cinq mères de Charlesbourg ont bien voulu dévoiler les trucs qui les ont aidés à traverser cette transition.

Gérer les horaires

Selon elles, pour arriver à travailler, à étudier et à maintenir un certain équilibre familial, il faut être organisé. Certains programmes offrent des heures de cours atypiques. «J’ai décidé de retourner à l’école un week-end sur deux en éducation spécialisée, ce qui me permet de continuer de travailler pour remplir mes obligations financières», mentionne Marie-Michelle Rioux.

Valérie Talbot s’est penchée vers des programmes à distance pour pouvoir un jour obtenir des contrats à son compte. «Je me suis inscrite à une attestation d’études collégiales en multimédia d’une durée d’un an intensif. Je voulais le faire avant que ma fille entre à l’école et bouffe toutes nos soirées en devoirs et lectures!, précise-t-elle avec humour. Pour ne pas trop empiéter sur les heures en famille, je privilégiais toujours mes périodes d’études lorsque mes filles étaient couchées.» Pour Karine Gosselin, la gestion de l’horaire familial n’est pas compliquée. «Mes cours sont à temps plein de jour, en même temps que l’école de ma fille. On soupe tôt et on fait nos travaux ensemble après le souper.»

«À mon sens, c’est important de parler de son travail avec des étoiles dans les yeux et d’aimer ce qu’on fait.»

-Marie-Michelle Rioux

À chacune ses raisons

Si certaines femmes espèrent une meilleure qualité de vie, pour d’autres, le changement de carrière est un passage obligé. C’est le cas d’Isabelle Bonenfant qui avait une garderie. «J’ai contracté la Covid-19 longue en août 2020. Plusieurs mois plus tard, j’arrivais à peine à mettre les petites mitaines des enfants sans être en sueur! J’étais en parfaite santé, et maintenant je suis suivie en cardiologie et en pneumologie, entre autres. J’ai rencontré un orienteur et je commence un cours en secrétariat/comptabilité. J’ai lâché prise et je suis prête à vivre autre chose, même si j’aimais beaucoup mon métier.» Karine Gosselin a aussi dû changer de carrière. «J’ai contracté la Covid-19. Après plusieurs arrêts de travail en raison de problèmes de santé, mon médecin et moi avons convenu qu’il était mieux pour moi de changer de domaine.»

Du soutien nécessaire

Les femmes rencontrées apprécient le soutien de l’entourage. «Mon conjoint m’épaule et reste avec les enfants pendant mes cours, affirme Marie-Michelle Rioux. C’est maintenant notre mode de vie on s’est habitué vite!» Valérie Talbot abonde dans le même sens. «J’ai passé des soirées à l’ordinateur tandis que mon conjoint couchait les filles et nettoyait la cuisine. Parfois, il partait avec elles un après-midi pour me laisser seule. J’étais brûlée!»

Des efforts récompensés

Les efforts semblent porter fruit. «Ça a été intense, mais ma motivation était de me former pour travailler à mon compte, affirme Valérie Talbot.» De son côté, Ambre Laloux constate qu’il y a eu des hauts et des bas. «Je ne regrette pas de m’être accrochée jusqu’au bout. J’ai vu un peu moins mon enfant au début, mais maintenant je passe plus de temps avec lui et on a même un deuxième bébé!»

Marie-Pierre Boucher est retournée aux études à 36 ans et explique la maturité qui vient avec l’expérience de la vie. «Retourner à l’école en tant qu’adulte donne une vision complètement différente des apprentissages qui sont beaucoup plus ancrés dans la réalité avec de multiples références concrètes.»

Le faire pour soi

Marie-Michelle Rioux pense que tout le monde peut être épanoui au travail. «C’est important d’aimer ce que l’on fait et de se sentir valorisée ailleurs qu’en étant une maman.» Karine Gosselin invite à l’action. «Fonce! Arrête de peser le pour et le contre, fais-le pour toi!» Marie-Pierre Boucher ajoute: «Il est important de le faire pour ce que cela apporte humainement dans son propre développement, pas nécessairement pour le papier.» Ambre Laloux invite les femmes à ne pas s’abandonner. «Le meilleur conseil que je peux donner, c’est de ne pas tourner le dos à ses projets, de s’accrocher à ses objectifs et de bien s’entourer. Et il ne faut pas hésiter à aménager son horaire d’école, même si cela rallonge un peu le temps d’étude.»

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