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Piano Careau, une histoire de famille

Le déménagement de pianos peut s'avérer fort complexe. Photo: Gracieuseté

Entrepreneuriat. Il faut certainement une bonne dose d’amour, de persévérance, d’adaptation et de motivation pour qu’une petite entreprise arrive à traverser les décennies. L’entreprise Piano Careau, une entreprise familiale de Charlesbourg, a su passer le temps en adaptant ses services depuis plus de 60 ans.

Tout commence en 1940 avec Albert Huot, le grand-père maternel de Suzie Careau. À l’époque, l’homme se déplaçait en autobus pour accorder les pianos de ses clients partout dans la ville. «Mon père Michel Careau s’est mis à l’accompagner certains soirs de semaine, à s’intéresser aux accords et aux mécanismes de ces instruments, explique-t-elle. Un jour, il a perdu son emploi lorsque la compagnie maritime pour laquelle il travaillait a fermé. Il s’est joint à l’entreprise avec mes oncles en 1980, qui s’appelait Piano Huot Careau.»

Les services se bonifient

Le père de Suzie et ses oncles s’occupaient d’accorder les pianos, de la réparation mécanique et de la restauration. «Ma sœur et moi avons participé à l’entreprise en tant qu’étudiantes. On décapait des pianos, on faisait de petites réparations.»

En 1985, les entrepreneurs ont décidé d’ajouter le service de transport, de déménagement et de démontage. Ils ont aussi loué un premier local pour faciliter le service de restauration et de réparation. «Ces instruments sont fragiles, lourds et très gros, affirme celle qui est maintenant co-propriétaire de l’entreprise. Encore aujourd’hui, plusieurs compagnies refusent de les déménager, parce que c’est très compliqué.» Ce nouveau local leur a aussi permis de développer un service de vente de pianos usagés.

«Mon père vient encore s’impliquer dans l’entreprise par plaisir.»

-Suzie Careau, co-propriétaire de Piano Careau

Une adaptation essentielle

En 2008, certains membres de la famille ont pris une retraite bien méritée, dont Michel Careau. L’occasion était donc offerte de reprendre le flambeau et de réorganiser l’entreprise en fonction des nouvelles réalités du domaine. C’est ainsi qu’avec l’aide de son père, Suzie et son conjoint François Bilodeau ont repris la gouverne, l’âme et le cœur de l’entreprise familiale. Ils ont maintenu le service de transport et de démontage, et ont poursuivi leur collaboration avec l’oncle Roger Huot de Neufchâtel pour la réparation mécanique et les accords. Ils ont aussi modifié le nom de l’entreprise pour Piano Careau. L’entreprise compte maintenant deux employés. «Mon père est encore impliqué bénévolement. Il va jeter un coup d’œil au travail par plaisir. Mon fils lui, vient donner un coup de main l’été.»

Le démontage de pianos demande de la minutie et de la délicatesse. Photo Gracieuseté

Perfectionnement constant

Les deux entrepreneurs choisissent avec minutie les équipements de soutien et les courroies pour favoriser la préservation des pianos, minimiser les risques de blessures et faciliter les déménagements. Parfois, ils collaborent avec des entreprises de grues pour passer les pianos par les fenêtres lorsque le travail est complexe. «Nous sommes toujours à la recherches de méthodes de travail pour faire évoluer nos façons de faire et notre expertise», conclut-elle.

 

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