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Il achète un vélo-pupitre pour la classe de sa fille

Sébastien Côté-Carignan a acheté le vélo pour que sa fille et les autres élèves puissent en profiter. (Photo Métro Média - Perrine Gruson) Photo:

DON. Ayant entendu dire que la classe de sa fille à l’école Cap-Soleil et Saint-Pierre avait besoin d’un vélo-pupitre, un entrepreneur de Charlesbourg, propriétaire de cinq restaurants, l’a payé en totalité.

La classe de Denise Arseneault avait reçu un mobilier flexible en début d’année mais convoitait également un vélo-pupitre pour lequel il fallait trouver du financement. La classe de 3e année a reçu ce cadeau du papa d’Alexia, Sébastien Carignan-Côté.

Le prix du vélo-pupitre est de 2300$ et il s’inscrivait parfaitement dans la tendance actuelle d’étudier en bougeant, au milieu de la table en U, de la table haute, des bancs d’estrade et les bancs rouges sur lesquels on peut faire des mouvements circulaires tout en écoutant l’enseignante.

«On voulait vendre des cannettes à l’épicerie et aussi vendre des choses qu’on a faites au marché de Noël pour pouvoir s’en acheter un», expliquent les enfants. L’enseignante précise que chaque année, elle organise un projet entrepreneurial, par exemple, l’année dernière, les élèves ont créé des livres qu’ils ont remis aux personnes âgées. «On donne d’habitude à la communauté mais là c’est la communauté qui nous donne. Je n’y croyais pas, c’est une grosse surprise», confie l’enseignante, ravie.

La classe de Denise Arseneault a pu bénéficier du vélo pupitre te d’un mobilier flexible. (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Exit les pupitres

«C’est aux enseignants à s’adapter aux besoins des élèves et non l’inverse», croit Mme Arseneault. Lors d’une ouverture de classe, l’enseignant a désormais le choix entre des bureaux séparés ou un mobilier flexible, à son choix, explique la directrice adjointe, Caroline Tremblay. Ayant constaté que les élèves bougeaient de plus en plus, Denise Arseneault souhaitait ajouter un vélo-pupitre. «À la maison y a des iPads, la télévision, ça bouge, y a des couleurs, de la musique. Nous autres quand on arrive en avant avec notre papier et notre crayon, on ne nous écoute pas. Il faut changer nos façons de faire, sinon on croit qu’ils ont tous un déficit d’attention, mais ils n’en ont pas. Il faut leur permettre d’apprendre différemment. Je crois que c’est l’avenir de l’enseignement», mentionne la professeure.

Plus concentrés

«Le mobilier flexible et le vélo-pupitre, ça nous aide à être plus concentrés et plus attentifs. On peut bouger en même temps qu’on travaille», fait valoir Logan. Samuel indique quant à lui que le travail en équipe est beaucoup plus facile avec la table et les chaises qu’avec les bureaux.

Le bienfaiteur de la classe, Sébastien Carignan-Côté, dit qu’il a vu la différence entre ses deux filles. Alexia, qui est dans la classe de Mme Arseneault, est moins fatiguée le soir et davantage contente contrairement à sa fille cadette, Florence, qui est en 2e année dans une classe traditionnelle.

Donner l’exemple comme entrepreneur

Propriétaire de plusieurs restaurants Ben & Florentine à Québec et Montréal, Sébastien Carignan-Côté veut être un modèle pour d’autres entrepreneurs qui souhaiteraient initier des démarches similaires. «Je voyais ce que ça allait apporter à ma famille, raconte le papa d’Alexia. Habituellement, comme entrepreneurs, on donne des cotisations pour des commandites, mais là c’est encore plus gratifiant», indique-t-il.

«On aimerait qu’il y ait d’autres entrepreneurs qui veulent bien aider comme le papa d’Alexia», fait savoir un élève.

Le papa s’est engagé à répéter une autre action généreuse l’année prochaine, reste à voir sous quelle forme.

 

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