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Une décision qui peut changer plusieurs vies

SENSIBILISATION. Au cours des deux derniers jours, plus de 1500 jeunes ont assisté à la quatrième édition du projet Prends le volant sur ta vie , à l’aube de la saison des bals des finissants. Dans le but de les sensibiliser aux conséquences qu’un accident peut avoir sur leur vie et celle des gens autour d’eux.

Au menu, il y avait une mise en situation avec acteurs, des témoignages et des explications de spécialistes de la santé.

«Chaque année, un peu plus de 500 conducteurs de 16 à 24 ans sont impliqués dans un accident avec blessés graves, et la vitesse est l’une des causes de 55% des accidents mortels n’impliquant que des jeunes conducteurs. On constate qu’il faut maintenir la sensibilisation sur la sécurité routière, surtout en cette veille des bals des finissants», a mentionné Mathias Rinfret, premier ministre du gouvernement étudiant de la Polyvalente de Charlesbourg, établissement instigateur du projet.

Pour le docteur Julien Clément, chirurgien général et directeur médical du département de traumatologie du CHU de Québec, il y a encore trop de jeunes qui perdent la vie dans des accidents de la route. «Au Québec, on perd environ une centaine de jeunes par année. Le nombre diminue grâce à la prévention, on est en train de gagner. Par contre, un accident à cause de l’alcool, c’est toujours un accident de trop.»

Une phrase à démystifier…

«Vous entendez souvent aux nouvelles, « il y a eu un grave accident qui est arrivé, mais on ne craint plus pour sa vie. » Même si on ne craint plus pour cette vie, elle va être complètement bouleversée. Il y a beaucoup de choses qu’on ne peut plus faire comme avant après un accident, comme aller à l’école, travailler ou encore même conduire une voiture», a raconté Paule Terreau, coordonnatrice clinique du programme des traumatisés crâniens du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale.

Deux témoignages à faire réfléchir

Dans sa vie, Olivier Genest a vécu deux traumatismes crâniens. Le premier, dans un accident alors qu’il avait 5 ans, a d’ailleurs coûté la vie à son frère aîné. La deuxième fois, il avait 17 ans. «Dans la nuit du 8 au 9 juillet 1995, j’ai décidé de faire le party pour noyer ma peine d’amour. J’ai commencé à faire le party dans mon village et plus tard j’ai décidé de continuer dans le village voisin. Je l’ai viré ma brosse.»

À plusieurs reprises, des gens lui ont suggéré de ne pas prendre sa voiture, mais il n’a pas écouté. Après être retourné à la première fête, il décide de ne pas coucher sur place, malgré les offres. «Quel mauvais choix. Quelques minutes plus tard, j’ai perdu le contrôle de mon véhicule. À mon retour à la maison, mes parents ont dû s’occuper de moi comme si j’avais 5 ans. J’avais un rêve à ce moment-là, c’était que tout redevienne comme avant, mais j’ai compris que ça ne serait pas possible. J’ai été déclaré inapte au travail à 19 ans.»

Dans le cadre de Prends le volant sur ta vie, Linda Hinse, qui a perdu sa fille de 14 ans il y a environ, six ans avait deux messages à faire passer. «Ne prenez pas votre voiture si vous avez pris de l’alcool, il existe tellement d’autres moyens de transport.» L’autre s’adresse plutôt aux parents. «Je n’avais pas conscience que j’aurais dû déjà avoir abordé ce sujet avec ma fille de 14 ans. Ne tardez pas trop à le faire avec vos enfants.»

Québec Hebdo

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