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Des citoyens mécontents veulent que la Ville change son fusil d’épaule

Ce sont des citoyens fort mécontents qui ont accueilli les représentants de la Ville de Québec lors de la troisième assemblée publique de consultation sur l’éventuel projet de construction d’un complexe de 175 unités de logement sur le terrain de l’ex-église Sainte-Maria-Goretti, laquelle a eu lieu lhier soir à l’auditorium Pierre-Boutet de la Bibliothèque de Charlesbourg.

Pour l’occasion, le vice-président du comité exécutif de la Ville de Québec, François Picard, animait la rencontre. Il a d’abord expliqué qu’il avait vécu 24 des 25 premières années de sa vie dans Sainte-Maria-Goretti, qu’il s’était marié dans cette église et qu’il était bien au fait de ce qui se passait dans le secteur.

Par la suite, la conseillère en urbanisme à l’arrondissement de Charlesbourg, Joëlle Carpentier, a décrit le projet retenu par la Ville, un complexe comptant un minimum de trois étages et un maximum de six, 175 unités de logement au lieu des 195 prévus initialement une hauteur maximale de 21 mètres.

Dès lors, les commentaires ont fusé de toutes parts de la part des quelque 200 citoyens présents démontrant leur désaccord avec le nouveau projet. Ils ont été plusieurs à s’interroger sur la décision de la Ville d’utiliser l’article 74,4 de la Charte de la Ville de Québec de manière à adopter le projet de règlement RVQ-1845.

«Notre décision d’utiliser l’article 74,4 de la charte a été prise de manière à arrêter l’étalement urbain, de favoriser la densification de ce secteur de Maria-Goretti et pour offrir des services aux résidents actuels et futurs, a admis François Picard. Je crois à ce projet de densification, lequel est à mon avis des plus acceptables. Le projet devrait être adopté lors de la séance du 7 novembre prochain. À moins que les élus municipaux en décident autrement.»

«À quelques exceptions près, c’est le même projet que nous avons rejeté deux fois plutôt qu’une lors des autres assemblées de consultation, a-t-on dès lors entendu dans l’amphithéâtre. On ne vit pas dans une démocratie, mais bien dans un état totalitaire. On nous impose une décision que personne ne veut. Nous avons plutôt l’impression que vos consultations sont simplement de la poudre aux yeux. C’est une insulte à notre intelligence. Sachez bien qu’il y aura des conséquences politiques pour les élus en place.»

Au fil des discussions animées, plusieurs qualificatifs ont été entendus dans l’assistance : malhonnêteté, honte, absurdité, consultation bidon, grosse farce, on perd notre temps, on est en train de tuer l’âme de Maria-Goretti, faut avoir du culot pour nous présenter un tel projet, etc. À ne point en douter, les gens présents ne voulaient rien savoir du projet proposé par la Ville de Québec, du moins dans la forme présentée.

À un certain moment, certains résidents présents ont demandé la démission de la conseillère du secteur du Trait-Carré, Michelle Morin-Doyle. On a même suggéré de déplacer le projet sur les terrains de l’ex-Jardin zoologique maintenant que les derniers pensionnaires ont quitté ou quitteront vers le Zoo de Saint-Félicien.

D’autres se sont dit déçus de la consultation en ce sens qu’ils jugeaient qu’ils n’avaient pas grand-chose à dire et que le tout semblait déjà ficelé, et ce, même si la plupart des résidents présents étaient contre le projet. On a même demandé qu’elles étaient les options à la disposition des citoyens pour contrer la volonté de la Ville d’accepter le règlement. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas obtenu de réponse à leur questionnement.

Charlesbourg Express, membre du Groupe Québec Hebdo

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