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Recours collectif: pas d’indemnités pour les citoyens

Le groupe de résidents de Charlesbourg représenté par Réal Maltais a vu son action collective rejetée par la Cour supérieure du Québec. Les 1 350 citoyens réclamaient un montant de 170 M$ pour le bruit causé par la circulation sur l’autoroute Laurentienne. 

Le projet pilote lancé en 2012 a eu les effets escomptés.

Photo TC Media – Archives

«Oui on a perdu du coté monétaire, mais on a quand même gagné le fait qu’ils vont construire un mur acoustique. Si on n’avait pas fait ça, on n’aurait rien», se console l’instigateur du recours, Réal Maltais, qui n’exclut toutefois pas la possibilité de porter le jugement en appel.

M. Maltais a entrepris cette action collective en mai 2009, mais elle a été modifiée en septembre 2016, devant l’engagement de la Ville de Québec à construire un mur antibruit selon des plans et devis acceptés par le demandeur, sur une distance de deux kilomètres, entre le boulevard de l’Atrium et Jean-Talon.

Le résident de la rue Trudelle a entamé sa bataille pour la réduction du bruit le 6 octobre 1985, alors qu’il présentait au ministère des Transports une pétition afin de trouver une solution à la pollution sonore qui devenait de plus en plus importante. Le MTQ avait alors accepté de défrayer 50% du montant total, mais comme la Ville de Charlesbourg ne désirait pas acquitter l’autre moitié, le projet est demeuré en suspens.

Après une nouvelle étude commandée par la Ville de Québec en 2005, le ministère des Transports a construit, en 2012, un mur de 250 mètres. Le projet pilote a permis de vérifier que la réduction du bruit était suffisante pour en justifier la construction pleine longueur.

Qualité de vie

Parmi les témoignages de citoyens récoltés devant le juge Alain Michaud, on y mentionne que les résidents sont nombreux à ne plus utiliser leur cour arrière et que certains se sont fait installer un climatiseur pour éviter d’ouvrir les fenêtres en été. D’autres sont allés jusqu’à déménager des pièces de la maison, se faire construire une verrière et changer les fenêtres afin qu’elles soient plus performantes pour isoler le bruit.

Les maisons sont très difficiles à vendre dans le secteur et l’un des citoyens du recours a même mentionné être stressé et irritable en raison du bruit constant auquel il est exposé.

Pour sa part, Réal Maltais, va jusqu’à dire que le débat a hypothéqué sa vie : «Depuis 1980 que je travaille là-dessus. J’en ai dépensé du temps et de l’argent, ça a pris beaucoup de temps de ma vie. Le temps que je passais là-dedans je ne le passais pas avec ma famille».

Dans le jugement, il est mentionné que la fin de la construction du mur est à prévoir pour novembre 2018. «J’ai hâte de voir les ouvriers arriver sur le terrain», de conclure M. Maltais.

Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier

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