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Réinventer l’amusement félin

Un homme de Charlesbourg a mis au point un arbre à chat nouveau genre et naturel, que les propriétaires de bêtes ne seront pas gênés de laisser à la vue de tous. 

Jean Denis a réussi a amassé des dizaines de bouleaux pour ses futures productions, qu’il entrepose dans son cabanon

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Déçu des modèles actuels sur le marché au look «de tapis», Jean Denis a mis au point «Arbrasha» un centre d’amusement pour félin conçu en bois véritable. L’objet devient donc visuellement intéressant pour les propriétaires de chat qui peuvent le laisser en tout temps dans la pièce de leur choix au lieu de le remiser au sous-sol.

De plus, le créateur est sensibilisé à la maltraitance faite aux animaux par la pratique du dégriffage. L’opération est décriée par plusieurs cliniques, dont Globalvet, qui en cessera la pratique d’ici janvier. L’arbre à chat de M.Denis permettra donc aux bêtes de faire leurs griffes, évitant l’opération douloureuse chez le vétérinaire.

C’est lors d’une discussion avec sa fille Audrey que la genèse d’«Arbrasha» a pris forme.

«Elle m’a demandé de lui fabriquer un arbre à chat naturel au mois de mars dernier. Alors, j’ai pensé à ça tranquillement et commencé à bâtir son module pendant une demi-journée avec amour et passion. À un moment donné, je vais chez elle pour l’installer à Limoilou, et de fil en aiguille ses amies en voulaient toutes un!», raconte-t-il.

Retraité de 54 ans, le père de famille venait de trouver son projet qui l’occuperait, tout en faisant plaisir aux chats.

L’équipe père-fils qui a vendu une dizaine d’unités «Arbrasha» depuis le mois de mars

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Fabrication à la main

Manuel depuis toujours, Jean Denis puise la matière première, le bois, chez des émondeurs qui s’en débarrasseraient de toute façon à la déchiqueteuse. Pour lui, c’est en quelque sorte une façon de redonner une deuxième vie au bois. 

Les planches du module sont quant à elles des rejets de pins que les compagnies collent ensemble pour les revendre dans les grandes surfaces. 

«J’assemble dans mon sous-sol, à la main, sans colle. Tout est vissé de façon à ce que ça ne paraisse pas. Je n’utilise que du bouleau, un bois noble et résistant. Assembler un «Arbrasha» de A à Z me prend environ trois heures. Je n’en fais jamais deux pareils!»  

Son fils Antoine 21 ans, qui est très techno, gère la page Facebook, a monté un site web et tourné une vidéo promotionnelle avec l’aide d’amis. Étant donné qu’il demeure à Montréal, il lui reste peu de temps pour enseigner les rudiments des nouvelles technologies à son père qui se montre toutefois ouvert à l’apprentissage.             

Antoine décrit le projet «comme une entreprise familiale non formelle.» Pour M. Denis, son rêve n’est pas de voir son produit sur les tablettes des grandes chaînes de magasins.

«Mon objectif est de garder tout ça à dimension humaine sans produire de manière industrielle. Permettre aux propriétaires de chats d’avoir du plaisir avec eux, embellir leur environnement avec mon produit, moi je suis heureux comme un poisson dans l’eau.»          

Pour plus d’informations, visitez le arbrasha.com et le facebook.com/arbrasha

L’aspect décoratif et original, loin des tubes ou de la corde habituelle, rend l’objet esthétique

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

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