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L’école au Carrefour jeunesse-emploi

Le Carrefour jeunesse-emploi Charlesbourg-Chauveau offre à présent un nouveau programme pour les jeunes à risque de décrochage: l’école au CJE. Cette nouveauté s’avère être un tremplin entre le secondaire et l’éducation aux adultes, puisque la transition peut parfois être génératrice de décrochage chez certains élèves.

Serge Duclos, directeur du Carrefour jeunesse-emploi Charlesbourg-Chauveau et Dany Provencher, directrice du Centre Odilon-Gauthier.

Photo gracieuseté

Pour l’instant, un peu moins de dix jeunes qui sont déjà en démarche au CJE formeront le peloton de départ de ce projet pilote. Les admissions sont toutefois continues et à sortie variable, c’est-à-dire que les jeunes peuvent entrer à l’école au CJE à n’importe quel moment et en sortir quand ils le désirent ou quand ils se sentent prêts à poursuivre leur cheminement au Centre Odilon-Gauthier, qui offre l’enseignement aux adultes.

«On veut permettre à des jeunes qui ont un profil particulier, qui ont des difficultés d’apprentissage et qui ne se retrouvent pas nécessairement dans le système scolaire traditionnel de pouvoir cheminer dans l’apprentissage des matières de bases, français et mathématiques, dans un cadre convivial», explique le directeur du Carrefour jeunesse-emploi Charlesbourg-Chauveau, Serge Duclos.

À raison de trois demi-journées par semaine, ces jeunes se rendront au CJE pour cheminer dans leurs matières de base, accompagnés par deux enseignantes du Centre Odilon-Gauthier. Le Carrefour offrira également la possibilité aux participants de bénéficier du service d’accompagnement en persévérance scolaire, ainsi que du service d’orientation.

Ce projet s’inscrit dans l’ensemble des projets de lieux alternatifs de formation qu’on peut observer un peu partout au Québec depuis quelques années et a été rendu possible grâce à une contribution du ministère de l’Éducation. On retrouvera également ce même projet pilote du côté du Carrefour jeunesse-emploi Montmorency, à Beauport.

Intégration et maintien

Tous les jours, les Carrefours jeunesse-emploi travaillent avec des jeunes qui vivent avec des problématiques multiples qui vont bien au-delà du simple fait qu’ils n’ont pas d’emploi.  «La majorité de la clientèle de l’école au CJE présente un trouble de santé mentale, une limitation fonctionnelle ou une problématique psychosociale, ou autres (consommation, endettement), dispose d’un faible réseau familial ou social et de peu d’autonomie fonctionnelle», résume Dany Provencher, directrice du Centre Odilon-Gauthier. C’est Mme Provencher qui a bâti ce projet, avec l’aide de l’enseignante de français Jessy Rodrigue.

Les jeunes qui fréquentent l’école au CJQ sont des jeunes qui ont besoin de stabiliser leurs besoins de base et se sentent perdus ou inquiets face à leur avenir en raison d’un manque d’estime de soi. Ces jeunes ont bien souvent peu, voire pas d’expérience significative sur le marché du travail, ont une faible scolarité et sont à faibles revenus, sans revenus ou prestataires de l’aide de dernier recours. Ils sont souvent à risque de situation de délinquance, d’itinérance ou de difficultés judiciaires.

«L’enjeu, ce n’est pas l’intégration à l’emploi, c’est leur maintien. On travaille beaucoup sur le développement socioprofessionnel des jeunes pour qu’ils puissent trouver, mais aussi conserver un emploi», explique M. Duclos.

Il explique qu’actuellement, le taux de chômage chez les jeunes se situe autour de 8%. «On est à des années-lumière des années 1997-1998, quand le taux de chômage était autour de 18% chez les jeunes. Aujourd’hui, les jeunes sans-emploi ont des difficultés particulières qui nécessitent un encadrement spécifique».

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