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Affronter un volcan au Nicaragua

Pourquoi faire du sport au Québec quand on peut en pratiquer à l’autre bout du monde? C’est ce qu’un groupe d’étudiants de la polyvalente de Charlesbourg a décidé de faire en s’envolant vers le Nicaragua. 

Pourquoi faire du sport au Québec quand on peut en pratiquer à l’autre bout du monde?

Photo gracieuseté- Marie-Josée Boisvert

Les 23 élèves et trois adultes ont quitté durant la période de Pâques pour un périple d’une douzaine de jours, à destination de ce pays d’Amérique centrale.

Un programme chargé, rempli d’activités variées les attendait, dans un climat aride où le thermomètre affichait une moyenne de 32 degrés sous un soleil de plomb. La toute première sortie du voyage, sur le volcan Cerro Negro dans la ville de Leon, s’est avérée rocambolesque et a tourné au vinaigre pour deux étudiantes.

«On l’a descendu en luge! Vu que ça fait beaucoup de poussière noire, on s’est vêtu d’une combinaison avec des lunettes de protection. Je trouve que les consignes en espagnol ont mal été données, et mal traduites par nos guides. Avant de partir, j’avais posé la question afin de savoir si les bottes de marche étaient nécessaires. La réponse était non. Mais moi, j’en ai apporté quand même,» précise Marie-Josée Boisvert, enseignante.

Bien équipée, elle a pu freiner en s’arrêtant au milieu de la course pour prendre des photos. Elle s’est rapidement aperçue que ce n’était pas le cas pour tout le monde.

«Certains jeunes qui allaient pas mal vite ont tenté de stopper la luge avec leurs petits souliers de toile sans antidérapant, en mettant tout leur poids d’un côté plus que de l’autre. Ça crée un débalancement, et il y en a qui ont fait des tonneaux.»

C’est le cas d’Audrey Croteau et ce sont ses chevilles qui ont absorbé le choc.

«J’ai eu une entorse sur chaque pied. Mon amie Méganne m’a aidée en poussant ma chaise roulante. Je me déplaçais aussi en béquilles. Mais ce n’est pas grave, mon voyage n’a pas été gâché.»

Volcan: 1, souliers de Rosalie: 0

Photo Métro Média – Jean-Philippe Dionne

Rosalie Gignac a également été blessée dans l’aventure ayant subie eu une entorse à la cheville. Ses espadrilles n’ont pas réussi à la ralentir assez rapidement, l’entraînant elle aussi dans une série de tonneaux.   

Marie-Josée Boisvert aurait souhaité qu’on explique dès le départ ce qui était plus sécuritaire pour freiner au début de la descente.

«Je me suis dit: c’est quoi ce voyage-là? J’étais un peu découragée. Mais finalement, c’était mon 5e voyage avec la polyvalente et de loin le plus beau».

Car le groupe a eu l’occasion de passer par-dessus l’épisode du volcan et a pu se retrouver dans des décors splendides. La fois où ils ont fait du kayak sous un magnifique coucher de soleil, «le plus beau de leur vie» selon plusieurs, reste une activité marquante.

Un autre événement est venu apporter un peu de piquant aux voyageurs alors qu’ils se baignaient devant leur bungalow sur pilotis au bord de la mer.

«On avait du plaisir avec les petites vagues. Mais à un moment donné, une vraiment grosse est arrivée dans notre direction», raconte Rosalie.

Plusieurs jeunes ont été emportés par cette force de la nature dont Adja-Marième Niang. «Je me suis fait ramasser par la plus grosse et d’autres qui sont venues me frapper après. J’étais vraiment prise dans un tourbillon.» Heureusement, l’enseignante a réagi rapidement en faisant sortir les baigneurs de l’eau. Tout le monde s’en est sorti sans blessure.  

De la joie pour les écoliers   

Bien que le voyage était de nature sportive, un court volet communautaire était au programme. Chaque élève devait apporter dans ses bagages une kyrielle d’articles scolaires: feuilles, cahiers, marqueurs, crayons, effaces, autocollants.

«C’est sur l’île Ometepe qu’on a visité une école. Les enfants étaient vraiment contents de nos cadeaux. On a même pris le temps de jouer au soccer. Ils nous ont battus, ils sont vraiment bons!» s’exclame Méganne.

«Incroyable, magique et magnifique» sont les mots utilisés par Rosalie, Méganne, Audrey et Adja-Marième pour décrire ce qu’elles ont vécu au Nicaragua. La température était de leur côté tout au long du voyage. Ce n’est qu’au moment de partir vers l’aéroport que Dame nature s’est déchaînée en envoyant une bonne averse.  

Marie-Josée Boisvert a la piqûre du voyage et planche déjà sur une nouvelle destination pour travailler en agriculture biologique au Costa Rica. Le départ est prévu en 2020.   

Les Nicaraguayens, tout sourire, d’avoir battu les Québécois dans cette joute de soccer amicale

Photo gracieuseté- Marie-Josée Boisvert

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