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Le groupe «Protégeons la forêt à Charlesbourg» poursuit son combat

FÔRET. Le groupe «Protégeons la forêt à Charlesbourg» maintient les démarches afin de stopper les développements dans la forêt urbaine de l’arrondissement, «grugée par plusieurs projets de développement domiciliaire», se désole Martine Sanfaçon.

Le groupe «Protégeons la forêt à Charlesbourg»

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Devant les déboisements dans la forêt délimitée par le boulevard Loiret et la rue du Château-Bigot, Martine Sanfaçon et ses camarades ne comptaient pas rester inactifs.

Le groupe milite également dans le but de mettre fin au développement près de la rivière des Roches ainsi qu’à la poursuite du Sentier des boisés, où «le projet qui devait être le plus vert, rendu à la troisième et dernière phase, ne l’est pas du tout».

Le mercredi 12 avril, le clan a émis une plainte à la Ville de Québec dénonçant la coupe de bois effectuée au bout de la rue du Baron après avoir été alerté par des citoyens qui avaient remarqué la présence d’un camion de la compagnie de construction Robko à proximité de la forêt.

«Des gens du secteur nous ont informé que Robko avait dit à l’ancien propriétaire: ‘‘Coupez-en en masse, ça va m’en faire moins à couper’’. Nous ne sommes pas des experts, alors nous avons demandé à la ville si la coupe était rationnelle ou illégale. Nous posons des questions, mais nous n’avons pas l’heure juste.»

Finalement, des pancartes interdisant la coupe de bois ont été installées. Par contre, quelques semaines plus tard, Mme Sanfaçon et ses acolytes ont revisité la forêt, constatant à leur grand désarroi que la coupe n’avait pas cessée, trouvant même du bois fraîchement coupé.

À lire également sur Charlesbourg Express: Moratoire réclamé sur la construction dans les boisés à Charlesbourg

Se demandant si la coupe de bois au bout de la rue du Baron était rationnelle ou illégale, le groupe a porté plainte. Puis, une telle affiche a été installée à quelques endroits.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Urgence d’agir

De plus, Mme Sanfaçon soutient que «la Ville de Québec refuserait de se conformer aux normes du Ministère des affaires municipales et de l’Occupation du territoire». À ce sujet, la citoyenne est en communication avec le sous-ministre adjoint, Daniel A. Gaudreau, à qui elle compte faire visiter les lieux à la fin du mois de mai.

De plus, Anne Guérette, candidate à la mairie de Québec, et Manon Massé, de Québec Solidaire, ont récemment rencontré le groupe «Protégeons la forêt à Charlesbourg».

«Nous ne comprenons pas qu’on continue à développer loin du transport en commun, à faire de l’étalement urbain en plein milieu d’une magnifique forêt. On veut verdir le centre-ville, mais on déboise au nord de Charlesbourg. Nous voulons de la cohérence et faire de Québec un modèle en conservation du territoire.»

«Il y a urgence d’agir, les décisions doivent se prendre maintenant», a ajouté celle qui invite les élus et fonctionnaires à se déplacer et à prendre connaissance de la situation.

Finalement, le groupe s’inquiète que la coupe à bois pénalise plusieurs élèves de différents établissements scolaires : «Les jeunes de l’école primaire le Châtelet utilisent la forêt pour leurs cours d’éducation physique tandis que ceux de l’école secondaire des Sentiers ont une concentration en vélo de montagne. Nous voulons les inciter à faire de l’exercice, mais on va les priver de ces installations?», se questionne-t-elle.

Un exemple de forêt rasé.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Charlesbourg Express, membre du groupe Québec Hebdo

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