Marché Jean-Talon: une reprise de faillite devenue un succès incontesté
En janvier 1996, Patrick Lessard a pris les rênes du Marché Jean-Talon. Les sceptiques ne lui donnaient même pas un an. L’homme d’affaires n’a pas tardé à leur prouver de quel bois il se chauffait. Le voilà maintenant préparer tranquillement le 25e anniversaire.
Photo TC Media – Charles Lalande
«C’était un éléphant blanc, une reprise de faillite. Quand j’ai ouvert, il y avait dix locataires. Aujourd’hui, il y en a 460», résume le directeur de l’établissement, fier de son coup.
Initialement, il voulait construire une section réservée pour un supermarché, mais voyant le potentiel du marché aux puces, il a décidé de le maximiser le plus possible. Une première décision d’affaires qui s’est avérée très payante.
«Nous avons connu une belle croissance après un an. Aujourd’hui, il n’y a plus vraiment de compétition. Souvent imité, mais jamais égalé», dit-il en parlant de son commerce qui accueille plus d’un million de visiteurs chaque année.
Même s’il est ouvert du jeudi au dimanche, le Marché Jean-Talon, c’est «une équipe qui travaille sept jours par semaine», assure le patron, qui œuvre également dans l’immobilier et dans la restauration. Il est notamment copropriétaire de la resto-brasserie Les Maltcommodes aux Promenades Beauport.
En janvier 2018, son «bébé» aura 22 ans. Patrick Lessard n’entend pas le célébrer bien longtemps. Figurez-vous qu’il a de grands projets pour les 25 ans du marché aux puces. Au menu, des rénovations majeures: «Nous avons déjà agrandi le stationnement de 400 places. Au cours des deux ou trois prochaines années, nous allons travailler sur l’esthétique de la bâtisse pour faire peau neuve pour notre quart de siècle.»
Photo TC Media – Charles Lalande
Adapté au commerce en ligne
De nos jours, le consommateur peut faire son magasinage sans même quitter la maison, grâce au commerce en ligne. Une nouvelle réalité à laquelle M. Lessard et ses ouailles ont dû s’adapter en créant deux groupes Facebook: Les Puces Facebook Jean-Talon (Québec) et Troc-moi ça!. Ensemble, ils comptent près de 115 000 membres qui échangent, vendent ou achètent une kyrielle d’objets.
«Nous sommes bien positionnés, rejoignant près de 600 000 personnes par semaine. Nous venons aussi de lancer notre application mobile Troc-moi ça! et allons continuer à la développer pour nos commerçants dispersés partout au Canada.»
Photo TC Media – Charles Lalande