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Ping pong entre Québec et ses pompiers

La partie de ping pong entre la Ville de Québec et ses pompiers se poursuit aujourd’hui, à l’Hôtel de Ville. Dans un comité plénier spécial, l’administration Labeaume a fait l’étalage de cas où les pompiers ont enfreint les règlements et refusé les propositions de la Ville, retardant ainsi l’entente d’une convention collective, échue depuis 2006.

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a martelé que ce comité plénier n’est pas «un règlement de comptes, mais une reddition de comptes» sur la réorganisation du Service de protection contre l’incendie de Québec (SPIQ), amorcée en 2010.

«Avec cette réorganisation, nous avons voulu mettre fin à cette culture où des abus de toutes sortes se passent. Pourquoi les pompiers s’obstinent à ne pas s’entendre avec la Ville? Ils font une obstruction syndicale systématique à tout changement», a-t-il souligné.

Internet et BBQ

La directrice générale adjointe de la sécurité publique à la Ville de Québec, Chantale Giguère, a rappelé que des changements majeurs ont été apportés au SPIQ notamment en raison d’un mauvais climat de travail, d’un droit de gérance absent et de la dégradation des indicateurs de gestion.

Mme Giguère a évoqué l’utilisation d’un router dans une caserne pour utiliser Internet en se branchant au service Internet de la Ville et l’utilisation de BBQ personnels.

La directrice générale adjointe a aussi souligné que le syndicat doit à la Ville de Québec 70 000$. «La Ville a dû déposer des griefs patronaux pour se faire payer des heures de représentation syndicale, parce que le syndicat a excédé les heures qu’on a consenti à lui donner. (…) Nous ne pouvons pas croire que le service des incendies soit aussi sclérosé», a-t-elle déploré.

Décision de l’arbitre en 2013

Chantale Giguère a souligné que les pompiers se classent au premier rang dans le ratio grief/employés, soit 1 grief pour 4 pompiers. Chez les policiers, le ratio est de 1 grief pour 18 employés. L’un des griefs que le Syndicat des pompiers de Québec a soulevé concernait la formation imposée pendant un jour férié, une décision contraire à la convention collective.

Selon Mme Giguère, le processus d’arbitrage entre la Ville de Québec et ses pompiers pourrait se terminer en septembre. «Une décision de l’arbitre pourrait survenir quelque part en 2013, pour une période de trois ans (2007 à 2010). Les pompiers sont les seuls à ne pas avoir réglé leur convention collective pour cette période», a souligné la directrice générale adjointe.

Contraintes de la convention collective

– Vacances choisies par ancienneté générale et non par caserne – Congé de maladie: payé à 100% pour les 6 premiers mois – Congé de maladie pour les autres groupes syndiqués: payé à 80% pour les 20 premiers jours – Absence de courte durée pour activité (hockey, danse): 2h- Obligation de remplacement de 4h à 150% au remplaçant (Source: Ville de Québec)

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