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Légionellose: L’éclosion provient du Complexe Place Jacques-Cartier

Le directeur régional de santé publique de la Capitale-Nationale (DRSP), le docteur François Desbiens, a dévoilé cet après-midi l’endroit d’où provient l’éclosion de légionellose. Il s’agit d’une tour de refroidissement du Complexe Place Jacques-Cartier, un immeuble propriété de la Centrale des syndicats du Québec au 320, rue Saint-Joseph Est.

C’est accompagné de la docteure Isabelle Goupil-Sormany, médecin-conseil dans l’équipe santé et environnement à la DRSP, que le docteur Desbiens a révélé que l’on avait finalement identifié, hier soir, après des analyses de laboratoire, une concordance entre la bactérie qui a affecté des personnes et celle contenue dans un échantillon prélevé dans la tour de refroidissement de cet immeuble du quartier Saint-Roch.

«Il est possible d’établir cette concordance et d’informer la population de ce résultat en raison du nombre important de légionelles dans l’eau échantillonnée, de l’analyse génétique de la bactérie pulsovar et de la localisation de la tour de refroidissement qui a fait l’objet de deux prélèvements les 21 et 28 août. L’analyse en laboratoire des prélèvements de cette tour de refroidissement a permis d’identifier la bactérie spécifique qui a été retrouvée chez des personnes atteintes de légionellose», a certifié le docteur Desbiens.

Des mesures de prudence

Par prudence, les ventilateurs de la tour de refroidissement de cet édifice ont été fermés, hier soir, par le propriétaire/gestionnaire le jour même de l’obtention des résultats. L’autorisation pour son redémarrage sera donnée une fois qu’un ingénieur certifiera que le fonctionnement de cette tour de refroidissement répond à un certain nombre de critères élaborés en collaboration avec la Régie du bâtiment du Québec, son consultant mandaté, ainsi que d’autres experts sollicités par le directeur régional de santé publique.

L’éclosion maintenant sous-contrôle

Content que les hypothèses émises au cours des dernières semaines confirment la localisation de l’éclosion dans le quartier Saint-Roch, la DRSP demeurera vigilante pour intervenir sur d’autres tours si les conditions observées l’exigent.

Selon le docteur Desbiens, la courbe épidémique confirme que la source de légionellose est maintenant sous contrôle et qu’il n’y a pas lieu pour les gens de restreindre leurs activités ou changer leurs habitudes tant pour les personnes qui travaillent dans le secteur que celles qui y déambulent. À ce jour, le nombre de personnes affectées par la légionellose demeure à 180, dont 13 personnes décédées.

Le rapport d’enquête épidémiologique sera rendu public à la mi-octobre. Dans cette publication, le directeur rendra compte des différents résultats de cultures obtenus pour l’ensemble des tours prélevées, comme le prévoient les lois entourant les actions du directeur régional de santé publique.

La Ville de Québec satisfaite

Le maire de Québec, Régis Labeaume, a aussitôt réagi à cette annonce en disant que la Ville était satisfaite que la DRSP ait fait connaître la concordance entre la bactérie qui a affecté la population et celle contenue dans un échantillon prélevé dans cet établissement. Il a tenu à préciser que cet immeuble n’est pas géré par l’administration municipale. La Ville de Québec est propriétaire d’une partie du stationnement, ainsi que de la partie du bâtiment accueillant la bibliothèque Gabrielle-Roy et son auditorium, situés au 350, rue Saint-Joseph Est. 

Pensant d’abord aux victimes et à leurs proches, M. Labeaume a rappelé que ce qui s’est produit à Québec est grave et qu’il fallait s’assurer que toutes les mesures seront prises à l’échelle du Québec pour que cette situation ne se reproduise plus. Groupe Québec Hebdo.

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