Appui massif pour conserver la serre
PROJET. Une importante vague de soutien s’est fait sentir à la suite de la demande d’un moratoire sur la démolition de la serre située sur le site de l’ancien zoo de Québec.
Dans un dernier élan d’espoir, la Table de quartier Orsainville et le Jardin de la Capitale ont demandé le 1er novembre dernier l’intervention urgente du bureau du premier ministre François Legault pour éviter la démolition de cette grande la serre qui a été construite en 2002 au coût de 14 M$.
Un concept à redéfinir
En avril dernier, le Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, actuel propriétaire de la serre, a publié un appel d’intérêt pour recevoir des propositions visant la revitalisation de la serre et de son terrain. Le 20 août, le Centre a confirmé qu’aucun projet n’a été retenu. Selon Michel Lagacé, porte-parole de la Table de quartier Orsainville et président du Jardin de la Capitale, le projet que son groupe a déposé permettait d’assurer la pérennité de la serre et de son parc. Il était question de l’aménagement d’une forêt tropicale humide dans la grande serre, de la mise en valeur des jardins extérieurs ainsi que de la création d’une coopérative d’habitation intergénérationnelle. «Il semble que notre projet n’a pas été retenu, car il demanderait une modification aux règlements de zonage, précise-t-il. Mais rien n’est impossible lorsque la volonté politique est présente et que les citoyens sont informés.»
Sur le Web et dans les réseaux sociaux, l’opinion des citoyens de Charlesbourg est quasi unanime. On espère que le gouvernement provincial contribuera à faire de la serre un projet durable, collectif, écologique et surtout accessible pour les citoyens. Michel Lagacé a lancé une pétition en ligne sur le site change.org pour montrer le soutien de la population. En moins d’une semaine, on y comptait plus de 4700 signatures.
«Le moratoire donnerait le temps à la prochaine équipe municipale d’examiner les différentes options possibles.»
– Michel Lagacé, porte-parole de la Table de quartier Orsainville et du Jardin de la Capitale
La direction générale du Centre de services rapporte que toutes les étapes pour trouver une vocation ont été effectuées de concert avec les paliers gouvernementaux et la population. «Des consultations et des appels de projets ont été effectués dans ce dossier, mais rien n’a pu être retenu, explique Sylvie Jacques, porte-parole du Centre de services. Nous n’avons pas assez de financement pour entretenir ou changer la vocation. La démolition est inévitable d’ici la fin décembre en raison des frais qu’occasionnerait une autre saison hivernale. Nous restons tout de même ouverts à des projets viables qui auraient leurs propres moyens de financement d’ici là.»
Les faits
Rappelons que le terrain a été sous la responsabilité de la Sépaq pendant 13 ans à la fin des activités du zoo, avant d’être transféré en 2019 au ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. L’espace a ensuite été cédé au Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries pour que soient construites deux écoles dans le grand stationnement.
