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Black metal et atmosphère pesante dans Landgraves

Landgraves est un court-métrage de genre horreur dont la facture est indéniablement réussie.  Photo: /Gracieuseté

7e ART. Inspirés par plusieurs faits divers et par l’explosion du Black metal et ses dérives, le réalisateur originaire de Québec Jean-François Leblanc et le scénariste Alexandre Auger se sont lancés dans le genre thriller et horreur pour le court-métrage Landgraves, disponible en ce moment sur Facebook via le festival gratuit Plein(s) Écran(s).

«On s’est inspiré de l’image démoniaque que se donnait le Black metal. Ces gens-là ont l’air dangereux, mais le sont-ils vraiment? C’est sous cet angle qu’on a abordé le film», relate Jean-François Leblanc.

Landgraves raconte l’histoire d’un jeune journaliste qui se rend au studio d’enregistrement d’un groupe de métal pour une entrevue avec les deux membres. Ceux-ci viennent de sortir de prison après une peine pour meurtre.

«Je suis un grand adepte de cinéma d’horreur, mais c’est un genre difficile à réaliser et je ne m’y étais jamais risqué», explique le réalisateur originaire de la Capitale. Tourné dans la région de Morin Heights, dans le fond du bois, le court-métrage assoit son ambiance avec des éléments comme une petite cabane perdue, une tempête de neige et des personnages inquiétants. L’artisan du 7e art a tellement aimé l’expérience qu’il espère d’ailleurs s’essayer à un long-métrage dans le même genre, après celui qu’il réalise actuellement, une adaptation de la bande dessinée Vil et misérable de Samuel Cantin, en prise de vue réelle.

Un accès démocratique

Plein(s) écran(s) bat son plein en ce moment sur Facebook. Le court-métrage de Jean-François Leblanc fait partie de la compétition officielle québécoise.

Le festival se déroule exclusivement en ligne sur la page Facebook et rend accessible gratuitement son contenu au monde via le média social. «C’est la manière la plus démocratique d’écouter des courts-métrages, tu ne peux pas y avoir accès plus facilement, plus paresseusement. Ce sont les films qui viennent à toi», estime le réalisateur.

D’autres réalisateurs locaux

En plus de Landgraves, trois autres courts-métrages de réalisateurs de la région de Québec sont en compétition. On peut y visionner Cayenne, de Simon Gionet, où une employée de station-service vient en aide à un automobiliste en panne et possiblement menaçant. Le film se situe un peu dans la même veine que celui de Jean-François Leblanc, bien que l’atmosphère anxiogène n’atteint pas les mêmes sommets. Le jeu de la comédienne Marianne Fortier y est impressionnant de vérité.

On peut également voir Un film de pompiers du réalisateur Louis Lachance, qui parle du quotidien de pompiers qui attendent qu’une alarme les appelle sur le terrain, repas d’équipe et télé allumée en prime. Le court-métrage se présente comme un mini documentaire où la caméra n’est que témoin et où le spectateur se contente de contempler ce qui se passe.

Le dernier court-métrage est de style expérimental, réalisé par Anne-Marie Bouchard. Intitulé Le long cri du train qui passe, il a été réalisé sur une seule et même prise de son avec une superposition d’images projetées en ombre sur un film vidéo.

 

 

 

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