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Galerie Zen: sortir ses peintures du jeu

Photo: /Photo gracieuseté

ART VISUEL. Esther Garneau, propriétaire de la galerie d’art Zen dans le Vieux-Québec, s’est sentie découragée et inquiète lorsqu’elle s’est rendu compte que la pandémie était là pour rester un moment et que la rue Saint-Jean serait déserte autant de temps. Si elle estime les fermetures de commerces dans son bout de rue à sept ou huit, elle a réussi de son côté à tirer son épingle du jeu dans un écosystème culturel pourtant fort fragilisé.

Au début, l’absence de touristes dans le Vieux-Québec et sur la rue Saint-Jean où elle a pignon sur rue ont porté un coup au moral de la Charlesbourgeoise Esther Garneau. «Ma clientèle était composée à 75% de touristes étrangers, alors au début j’ai eu peur. J’ai cru que c’était fini», confie-t-elle.

Selon elle, les prix accessibles de sa galerie et le fait qu’elle et les artistes de la galerie Zen soient proactifs sur les réseaux sociaux sont une partie du succès. Contre toutes attentes et malgré le vide laissé par la clientèle touristique, Esther Garneau avance que son chiffre d’affaires sera légèrement plus élevé que les années précédentes. «C’est assez irrégulier, cela dépend des mois, mais au final, je crois que je vais avoir plus que l’année passée», se réjouit-elle. Incitation à l’achat local et absence d’événements culturels en sont probablement la cause, selon elle. «Les œuvres d’art ont repris leur place. C’est une acquisition durable qui va faire plaisir». À ceux qui veulent l’encourager, elle répond : «Non! Encourage-moi pas! Choisis-moi», lance-t-elle à son réseau pour dissiper toute pitié malvenue.

Elle insiste d’ailleurs pour livrer gratuitement les œuvres achetées et propose du financement sans intérêt pour arranger ses clients.

Toujours se renouveler

Esther Garneau, dont la boutique reste miraculeusement ouverte sept jours sur sept, n’a pas fait que vendre à distance des tableaux depuis le début de la pandémie. Elle s’est aussi réinventée. Elle a ainsi proposé des masques à ses clients (une nouvelle collaboration avec la couturière et boutique du Petit-Champlain Chacal) et une collection de vêtements qui mettra en vedette ses œuvres en imprimés à porter. «Il y a des leggings, des tuques, des cotons ouatés… Du chic mou», décrit la proactive artiste.

Tous les morceaux sont cousus à la main par sa nouvelle partenaire et couturière Chacal. Le mélange d’art et d’artisanat lui aura permis de sortir la tête de l’eau, voire de prospérer.

«Je m’en sors très bien, je suis très heureuse. J’aurais pu abandonner, mais je ne l’ai pas fait. Je suis habituée à me battre».

 

 

 

 

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