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Garder le lien avec les nouvelles mamans

Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

Entreprise. Même si la boutique Bébé de lait reste avant tout un commerce de produits pour bébé, sa propriétaire, la Beauportoise Maude Bilodeau souhaite que son adresse de la 1ère Avenue à Charlesbourg reste un lieu d’échange bienveillant pour les nouvelles mamans.

Maude a travaillé pendant plusieurs années dans une boutique pour enfants et bébés mais une fois son emploi perdu en raison de la faillite de l’entreprise, elle a mijoté le projet de se lancer elle-même en affaires. «Aucune boutique ne correspondait réellement à mes valeurs. Je souhaite avoir le temps de jaser avec les mamans et ça me permet aussi de garder mes enfants avec moi», mentionne la femme d’affaires dont la fille de 18 mois dort dans sa balançoire pendant que sa mère parle et tient la boutique.

Une pandémie deux semaines après l’ouverture officielle

Deux semaines après avoir ouvert dans le local de la 1ère Avenue, la pandémie de Covid-19 est arrivée, vraie tuile pour la jeune entrepreneure. «Heureusement, notre site internet était prêt. On a beaucoup misé dessus. On a offert le ramassage sans contact et la livraison. Ça a bien fonctionné», fait valoir la jeune femme. Malgré tout, il est difficile pour la jeune entreprise d’avoir de l’aide gouvernementale puisque les aides sont basées sur la perte de revenus des entreprises et que lorsqu’on vient d’ouvrir, il n’y a pas de bilan financier des années précédentes pour prouver la perte.

Côté humain

Selon Maude Bilodeau, à sa boutique, il n’y a jamais d’incitation à l’achat. «Ma force c’est le côté plus humain, j’invite les parents à venir me parler. Il n’y a plus aucune activité sociale pour les nouvelles mamans, qui sont déjà souvent isolées», indique-t-elle. De plus, maman de deux petites filles dont la plus vieille est encore à la garderie, Maude peut se targuer de pouvoir parler de son expérience, que ce soit en allaitement, en portage ou en couches lavables. «Et la grande majorité des produits ont été testés chez nous», explique celle qui mise sur les produits québécois et éthiques en priorité.

Mais même sans acheter, on peut venir cinq minutes pour jaser avec Maude, qui  aime faire couler un café ou un chocolat à la nouvelle maman, de façon informelle. Elle n’est pas un café et croit d’ailleurs que si autant de cafés pour mamans ont fermé ces dernières années, c’est en partie en raison d’une clientèle difficile à fidéliser une fois que la maman (ou le papa) est de retour au travail.

À plus long terme

L’entrepreneure espère pouvoir offrir des cafés-rencontres pour les parents (et non juste pour les mamans), ainsi que des cours prénataux. «Je souhaite quelque chose de pas formel et de baby friendly». Pour le moment, elle est seule dans son entreprise avec son conjoint, qui met beaucoup l’épaule à la roue même s’il travaille ailleurs également. «Mais j’aimerais pouvoir éventuellement engager un autre employé», conclut-elle.

 

 

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