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Il lance une entreprise pour accompagner les jeunes en sports électroniques

Mathieu Arcand vient pallier un manque de services en encadrant des jeux vidéos des jeunes. Photo: (Photo gracieuseté)

CONSOLE. Tanné d’entendre tout ce qui se dit de négatif sur les jeux vidéo et voulant lui-même que les choses changent comme joueur averti, Mathieu Arcand, de Charlesbourg, s’est décidé à lancer une entreprise, le Gamer Mentor. Celle-ci vise à proposer un programme de coaching pour les jeunes de 12 à 17 ans en e-sports.

À la fois pour sécuriser les parents et encadrer les jeunes dans leur pratique et dans les autres sphères de leur vie, le programme mise sur la valorisation de l’adolescent, les efforts, la discipline ainsi que les compétences techniques dans le jeu. «J’étais gamer quand j’étais jeune. Je jouais beaucoup et j’entendais fréquemment dire que ce que je faisais ne servait à rien et que je perdais mon temps», explique le Charlesbourgeois de 29 ans, qui croit que ce genre de paroles peut nuire au développement personnel.

Il a alors conçu le Gamer Mentor, qui offre un encadrement avec des professionnels, des pratiques à l’horaire et une insistance sur les saines habitudes de vie.

Absence d’encadrement

«Je sais que les gouvernements ne sont pas prêts à rentrer de tels programmes dans les écoles», explique-t-il. En ce sens, l’homme d’affaires vient clairement combler un manque en proposant d’encadrer la passion du jeune par des pratiques supervisées et des cours complémentaires qui sont en fonction de bons résultats et d’activité physique. «C’est comme les jeunes qui vont à l’école pour le football, par exemple», illustre le Charlesbourgeois. Ainsi, pour suivre le programme en ligne après la classe, il faut maintenir une moyenne de 70% minimum dans ses cours et avoir fait au moins 30 minutes d’exercice physique avant de s’assoir devant sa console. «On entend parler de comportements toxiques [liés aux jeux vidéo]. Souvent le jeu vidéo répond à un besoin que le jeune ne trouve pas ailleurs. Ils ont souvent une faible estime personnelle. On va les valoriser, leur donner un safe space», explique celui qui considère les jeux vidéo en ligne comme une jungle.

Un équilibre

Lorsqu’un jeune est intéressé par son programme, Mathieu Arcand prend le temps de rencontrer parents et jeune pour connaître les motivations. Selon le choix de programme, le jeune a des pratiques à l’horaire auxquelles il a accès seulement après avoir fait son activité physique, ainsi qu’une heure de sensibilisation aux saines habitudes de vie par semaine. «S’ils ont une pratique de 18h à 20h par exemple, il faut qu’ils se soient organisés pour avoir mangé et fait leurs devoirs avant», explique M. Arcand.

Pour le moment, le fondateur du Game Mentor n’a jamais rencontré de jeune qui avait du mal à s’arrêter de jouer. Cependant, il n’a pas pris de chance et donne toutes les ressources nécessaires sur son site aux parents qui s’inquiéteraient pour leur enfant. «Aucun nageur olympique ne passe 8h non-stop dans la piscine. Dans les jeux vidéo, on ne ressent pas une fatigue physique mais une fatigue mentale. Et ça peut encore être plus dommageable, mentionne-t-il. On veut permettre aux jeunes de devenir la personne qu’ils veulent être. On leur fait prendre conscience des compétences, de ce qu’ils travaillent. On va chercher le positif des jeux», conclut le jeune entrepreneur.

Informations sur www.lementor.gg/

 

 

 

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