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Projet Maria-Goretti: assez de signatures pour la tenue d’un référendum

Photo: (Photo tirée du site web du promoteur)

PROJET. Le projet immobilier Maria-Goretti, auquel plusieurs citoyens s’opposent depuis 2011, devra passer l’étape du référendum. Le projet immobilier a en effet obtenu plus que les 112 signatures nécessaires pour la tenue d’un scrutin.
En tout, 161 personnes ont signifié leur volonté de tenir le scrutin référendaire. «Je suis bien contente. On se croise les doigts pour la suite. On a eu le résultat qu’on voulait avoir», s’est réjoui Patricia Couturier, une résidente du quartier qui aura la vue bouchée si le projet devait se réaliser tel quel.
«Je suis plus touchée que d’autres. Les condos seront en face de ma maison», déplorait la résidente du boulevard Cloutier récemment dans nos pages. La Charlesbourgeoise aimerait que seule la partie du projet qui comprend des maisons de ville soit réalisée.
C’est l’agrandissement des unités de logement qui lui pose problème ainsi qu’aux citoyens qui se sont associés à son combat, une quinzaine selon ses dires. «Cela ne fait aucun sens. Je fais des appels à tous les citoyens», faisait alors valoir la Charlesbourgeoise.
La suite
Les élus de Charlesbourg devront décider de la tenue d’un référendum lors du prochain conseil d’arrondissement, ou encore retirer le projet de règlement.
«À partir du moment où les élus décrètent le référendum, le greffier de la Ville est responsable de la tenue de l’activité. La liste électorale doit être mise à jour et la communication auprès des citoyens dans les zones concernées est réalisée par le greffier dans les semaines suivantes», a fait savoir Audrey Perreault, conseillère en communications pour la Ville de Québec.
Le promoteur en remise en question
«On était convaincu que le projet était un compromis acceptable», se désole Daniel Renaud, directeur du développement résidentiel chez Drolet Construction, qui essaie d’absorber la nouvelle. Pour celui qui est le 3e promoteur depuis la première pelletée de terre, toutes les possibilités sont là. «Il y a quelque chose qu’on n’a pas compris. On va y réfléchir. La Ville était prête à aller de l’avant. On peut toujours dire qu’on va en référendum, mais les gens n’aimeront pas plus le projet», confie M. Renaud, qui ne souhaite pas continuer à s’acharner en l’état.
Pour l’homme d’affaires, il y a beaucoup de personnes à satisfaire dans le projet, que ce soit les propriétaires actuels qui résident dans la première bâtisse déjà construite, la Ville de Québec, les citoyens et le voisinage immédiat. «On n’est pas en position pour finir le projet en ce moment. Ce que je comprends, c’est qu’on doit entendre les gens. Est-ce qu’on n’a pas fait le bon compromis?», se questionne-t-il.
Le promoteur espère poursuivre un dialogue avec les gens concernés et se dit persévérant. «Si le projet ne se fait pas, personne n’est gagnant non plus», explique celui qui espérait bien tourner une page mais ne sait pas encore quelle suite il va donner à la future construction.

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