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Une designer de Charlesbourg crée des masques communautaires

Photo: (Photo gracieuseté - Christine Mercier)

ARTISANAT. Touchée de plein fouet par la crise de la Covid-19, Christine Mercier, créatrice de mode dont la boutique a pignon sur rue dans le Trait-Carré, s’est demandé comment elle allait s’en sortir. Inspirée par l’idée de faire sa part, elle a essayé de créer un masque en tissu. Impressionnée par la réponse de la clientèle, la designer espère que son idée lui permettra de survivre à la crise.

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«Déjà, en janvier, février et mars, c’était très incertain. Ce sont des périodes difficiles pour des commerçants. Et là avec la Covid-19, tout arrêtait. Je ne voulais pas fermer, c’est tout ce que j’ai bâti», a confié la femme d’affaires juste avant que l’aide d’urgence du gouvernement fédéral devienne accessible aux créateurs et artisans.

Trois semaines après l’arrivée du coronavirus au Québec, elle a décidé de faire un prototype de masque. «Il y a eu un beau mouvement de solidarité. Beaucoup de clientes m’en ont commandé en ligne», a indiqué Mme Mercier. La difficulté, une fois le patron du masque bien maîtrisé, a été de fixer le prix. «J’ai vu des masques vendus à 60 sous! C’est beau le bénévolat, mais j’ai une entreprise à sauver. J’ai aussi seulement de beaux tissus de qualité», explique-t-elle. Elle a sondé la demande sur sa page Facebook et a effectué un test de production deux jours plus tard, afin de voir combien elle était capable d’en fournir en une journée. «J’ai effectué des recherches pour m’assurer que ce soit bien fait. J’ai trouvé mon patron sur le site d’un centre hospitalier français». Ainsi, la créatrice a fixé son prix à 27$ l’unité. En une heure, les 24 masques qu’elle a conçus dans sa journée étaient vendus. «J’ai créé un monstre», se réjouit-elle.


Une occasion d’affaires
Christine Mercier est en train de s’adapter à l’offre et la demande. «Mes frais fixes à la boutique sont assez énormes. Grâce aux masques, je vais pouvoir payer le mois d’avril. C’est une belle opportunité d’affaires, je veux survivre à la crise! Mais honnêtement, pour une designer, un masque, ce n’est pas particulièrement le fun à faire», avoue-t-elle.
La femme d’affaires croit cependant que l’engouement pour l’achat local va lui être profitable et elle garde confiance. Elle a cependant hâte de reprendre sa production de confection de robes et vêtements sur mesure, sa véritable passion.

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