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Un art sacré à préserver et à montrer

Émilie Deschênes est impliquée au sein du Comité du patrimoine de l’église Saint-Charles-Borromée depuis ses débuts comme guide. Photo: <(Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Exposition permanente de l’église Saint-Charles-Borromée

PATRIMOINE RELIGIEUX. L’exposition de l’église Saint-Charles-Borromée, Quatre siècles d’art sacré, veut attirer foule pendant les visites guidées proposées lors de la saison estivale. Ayant reçu récemment le Prix d’excellence 2018 du Conseil du patrimoine religieux du Québec et le Prix du patrimoine de la Société d’histoire de Charlesbourg dans deux catégories distinctes, l’exposition se distingue grâce aux artefacts, rares témoins religieux d’une époque révolue.

Instigatrice de la refonte de l’exposition permanente récemment primée, Émilie Deschênes a été guide pour celle-ci pendant plusieurs années.

Passionnée par le patrimoine religieux et ayant étudié en histoire de l’art, elle s’implique depuis 2013 de façon bénévole pour l’améliorer, inaugurée officiellement en 2017. «Au début, on voulait simplement l’actualiser [elle date de 2003] et montrer plus d’objets, au maximum une trentaine. Ce sont finalement une cinquantaine d’items qui ont été ajoutés», relate la bénévole.

On peut admirer des vêtements de curé en soie, brodés ou tissés. Des pièces d’orfèvrerie comme des reliques sont également présentes, tout comme des tableaux très anciens, des sculptures grandeur nature et même les plans de l’église de l’architecte Thomas Baillairgé.

Une exposition contemplative

Quatre siècles d’art sacré se situe dans le déambulatoire, la petite pièce située en arrière de l’autel, et permet d’admirer les objets les plus précieux et remarquables du patrimoine religieux de l’église. Quatre types d’œuvres sont exposées: des textiles, de l’orfèvrerie, des peintures et des sculptures.

En tout, plus de 1100 objets ont été inventoriés, provenant principalement des voûtes. L’église Saint-Charles-Borromée a été construite en 1830 et reste l’une des rares églises sur le territoire de la ville de Québec à n’avoir jamais subi d’incendie, ainsi qu’à être encore active, avec quatre messes par semaine.

Émilie Deschênes est impliquée au sein du Comité du patrimoine de l’église Saint-Charles-Borromée depuis ses débuts comme guide.

Amener du monde

«On aimerait amener une autre clientèle à l’exposition [en plus des fidèles qui fréquentent l’église], fait valoir Mme Deschênes. Nos églises sont nos châteaux. On n’a pas une histoire ancienne, mais croyant ou pas, c’est important de découvrir notre patrimoine. Nos ancêtres ont donné parfois le peu d’économie pour embellir l’église. Par fierté, pour participer au bien commun», avance l’ancienne guide.

Émilie Deschênes est particulièrement fière qu’une exposition d’une aussi bonne qualité ait été réalisée par des bénévoles. «J’aimerais que les gens viennent découvrir des objets mis en valeur qu’ils n’ont jamais vus», mentionne-t-elle.

En ce qui concerne l’importance de préserver le patrimoine, Émilie Deschênes sait de quoi elle parle : la mise en œuvre de la nouvelle exposition a dû composer avec des œuvres mal entreposées et donc abîmées. C’est le cas par exemple de la bannière de procession pour le défilé de la Saint-Jean de 1880. Des taches apparaissent et le morceau de tissu peinturé avait décollé, dû à un dégât d’eau et un mauvais entreposage. On suppose que la bannière a été mal pliée, entre autres.

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