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La vocation de mettre des bébés au monde

La maison des naissances se veut un endroit chaleureux et très peu médicalisé. (Photo Métro Média - Perrine Gruson) Photo: (Photo Métro Média - Perrine Gruson)

À l’occasion du mois des femmes, le Charlesbourg Express vous dresse le portrait de quatre figures féminines, qui, par leur occupation ou leur destin, sortent des voies traditionnelles pour réaffirmer la place de la femme. Cette semaine, découvrez la sage-femme Catherine Boivin.

PORTRAIT DE FEMMES. Catherine Boivin est sage-femme à la maison de naissance de la Capitale, en face de l’hôpital de l’Enfant-Jésus, elle suit 28 femmes enceintes par an et les accompagne lors de leur accouchement.

À l’âge de 16 ans, Catherine Boivin visionne un reportage qui met en scène une femme «qui accouche dans toute sa puissance», avec Isabelle Brabant, une sage-femme reconnue au Québec, qui a notamment rédigé le livre Une naissance heureuse. Depuis ce temps-là, elle sait qu’elle doit devenir sage-femme.

Catherine Boivin donne tous les outils aux femmes enceintes et leur entourage pour accoucher naturellement et ainsi, faire des choix éclairés.

«La femme doit être au cœur de son suivi, de son accouchement. Elle doit pouvoir choisir sa position ou les gens qui l’entourent», fait valoir Mme Boivin. La maison des naissances favorise la présence des frères et sœurs lors de l’accouchement, si la femme le veut. Le suivi implique aussi beaucoup le conjoint.

Pas le temps de se rendre

Les sages-femmes font régulièrement des visites à domicile pour évaluer la femme enceinte ou ayant accouché. Un jour, Catherine Boivin a reçu l’appel d’une patiente qui demande si elle devrait se rendre à la maison de naissance. La sage-femme décide de se rendre chez elle pour évaluation «Elle était complète [col de l’utérus dilaté et effacé, donc bébé prêt à sortir], elle a accouché dans son salon quand je suis arrivée. C’était un magnifique accouchement et drôle à la fois. On essayait d’éloigner le chien mais dès qu’on l’enfermait il jappait», se souvient avec émotion Mme Boivin.

Que dire à un ou une aspirant(e) sage-femme?

«Ça prend de la passion! Les heures de travail, on ne les choisit pas. On est quand même de garde la moitié de notre vie, alors ça prend aussi un excellent entourage, un conjoint ultra présent ou une grand-mère également, bref un bon réseau de soutien», confie Catherine Boivin.

Accès à la maison de naissances

Les sage-femmes sont en mesure de suivre les femmes enceintes en santé qui ont une grossesse simple sans problème associé. Le diabète de grossesse n’est pas une contre-indication au suivi, s’il n’y a pas besoin de médication, par exemple.

Il faut habiter à un maximum de 45 minutes de la maison de naissances pour pouvoir bénéficier du suivi.

En chiffres

Les sages-femmes de la maison de naissances aident à mettre au monde environ 350 bébés par année pour un total de 7185 naissances par année dans la région de la Capitale-Nationale (dernières données disponibles de l’Institut de la statistique du Québec de 2017). Sur ce chiffre, 10% des femmes accouchent à domicile et 1% des femmes est transféré à l’hôpital, principalement pour des accouchements longs où la femme aimerait avoir la péridurale, qui n’est pas offerte en maison de naissances.

 

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