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La nativité célébrée au cœur du Trait-Carré

Philippe Lefèbvre a créé une vingtaine de crèches. Voici celle qu’il a installée cette année et qui provenait des années précédentes. Photo: (Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Le Charlesbourg Express a rencontré deux participants du Trait-Carré qui ont conçu et fabriqué leurs crèches et qui nous expliquent l’origine de cette tradition.

Ces crèches, fabriquées sur tous supports, ont commencé au Noël 1999 pour célébrer l’année 2000 en grand. Depuis ce temps-là, la tradition se perpétue dans le quartier et le Moulin des Jésuites offre même un parcours piétonnier nocturne pour les découvrir lorsqu’elles sont illuminées.

Philippe Lefèbvre réside en bas dans le Trait-Carré Ouest. Il a participé à la première édition des crèches en 1999. «J’ai aussi été le dernier propriétaire du Moulin des Jésuites avant que la Ville ne l’achète», mentionne l’homme de 83 ans. M. Lefèbvre a été le participant le plus proactif. Forgeron de métier, il a conçu une vingtaine de crèches depuis la première édition, pour sa demeure mais aussi pour ses voisins. «Dès la deuxième année, j’en ai fait cinq. Ça occupait mon temps le soir», raconte-t-il. Ses créations sont faites de matériaux aussi variés que des  tuyaux de cuivre, du fil de fer, du tissu et du bois de palette. Il a même une fois sculpté une crèche en neige. Mais celle dont le Charlesbourgeois est le plus fier, c’est celle qu’il avait intitulée «la campagnarde», toute entière faite de matériaux recyclés.

Gérard Cloutier a fabriqué crèche en 2007.

Gérard Cloutier, quant à lui, a fabriqué sa crèche en 2007. «J’avais été sollicité avant, mais les personnages que je trouvais n’étaient pas assez grands à mon goût. Je voulais qu’ils aient quand même un peu d’éclat! J’en ai finalement trouvé chez Floralies Jouvence, j’ai été chanceux», relate-t-il. Comme il est bricoleur, l’homme a fait un plan dans sa tête, et s’est procuré du bois sur la terre à bois qu’il possédait auparavant près du jardin zoologique. «J’ai coupé la charpente. Après ça, il fallait que je couvre la structure, alors j’ai trouvé du bois ancien provenant d’une vieille remise de l’île d’Orléans, du côté de ma femme», raconte le Charlesbourgeois. En plus des sapins naturels et des lumières, il a installé des vitres en plastique pour protéger son œuvre qui bénéficie même d’un ventilateur pour éviter la condensation.

«Pour moi, la crèche représente les souvenirs. Celui de la terre à bois qui a été vendue depuis, mais aussi de Noël à l’époque. On avait-tu hâte à ce que ça arrive, quand on était jeunes!», se remémore M. Cloutier qui fait partie de l’une des plus anciennes familles du Trait-Carré.

En plus de son frère André qui habite juste en face et qui a, lui aussi, mis une crèche devant chez lui, il y a également son neveu qui habite la maison ancestrale paternelle, un peu plus haut sur le chemin privé. «Il y a quelques années, il avait même fait une crèche vivante, quand il y avait encore des moutons, il en avait placé deux dans un enclos autour de sa crèche! Ça avait eu beaucoup de succès», se rappelle M. Cloutier.

Gérard Cloutier a gagné une fois le concours des crèches, qui consiste en un tirage au sort. Philippe Lefèbvre n’a jamais gagné. Toutefois, sa voisine pour laquelle il avait réalisé une création a gagné une fois.

Les gagnants de l’édition 2018 des crèches:

Mario Boissonneaux, Roger Côté, Mélissa Poirier, André Cloutier, Centre multi-services autochtone.

-Le Moulin des Jésuites offre des visites guidées à la lanterne des crèches du Trait-Carré. L’activité a lieu les 28 et 29 décembre 2018 à 19h. Renseignements et réservations au 418 624-7720.

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