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Négociations entre la CSDPS et ses enseignants: le bras de fer continue

Les enseignants en ont vu de toutes les couleurs cette année /Photo Métro Média – Jean Carrier Photo:

ÉDUCATION. Les négociations entre les professeurs de la Commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS) et leur employeur sur les conditions de travail continuent de frapper un nœud. Dans une situation similaire au mois d’avril 2019, plus de 150 enseignants sont venus demander de l’aide sur leurs conditions de travail, principalement sur l’abolition des congés spéciaux et sur les arrangements locaux au conseil des commissaires.     

Daniel Gauthier soulève également que plusieurs points restent en suspens dont l’assignation quasi systématique des retraits préventifs. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Pour le président par intérim du syndicat de l’Enseignement de la région de Québec (SERQ) qui représente près de 3000 enseignants, Daniel Gauthier, les négociations sont difficiles. «Je crois qu’il y a une divergence d’opinions majeure entre les deux partis. Les professeurs étaient furieux de la rencontre, ils ont l’impression d’avoir été traités avec mépris. Nous voulions avoir l’aide des commissaires pour les négociations, mais ils se placent dans le mutisme alors que c’est seulement la direction générale qui nous répond.»

Une situation bien représentée par Cindy Gagné, enseignante en musique au secondaire depuis 12 ans. «J’aimerais savoir qu’est-ce que j’ai fait de mal pour qu’on me retire des congés auxquels j’avais droit et qui rendent la conciliation entre le travail et la famille difficile?»

Il faut également savoir qu’une offre a été présentée aux enseignants préalablement au conseil des commissaires qui a presque été acceptée avec un compte final de 51 votes contre la proposition et 49 en faveur de l’offre. Plusieurs éléments de la négociation sont maintenant judiciarisés et demandent le recours d’un médiateur.

Réponse de la direction générale

La directrice générale de la CSDPS, Marie-Claude Asselin, comprend la situation dans laquelle les enseignants sont plongés. «Je ne suis pas insensible, j’ai beaucoup d’amis qui sont professeurs. Nous avons eu 22 rencontres pour essayer de régler la situation entre mai 2017 et novembre 2019. Cependant, il y a des choses que je ne comprends pas. Le syndicat affirme que l’on suppose systématiquement aux dossiers CNESST alors que nous nous sommes seulement opposé 9% du temps sur 800 réclamations. Je me questionne également pourquoi l’offre que j’ai déposé qui bonifiait de 20% l’offre qui a tout juste été rejetée n’a jamais été présentée aux enseignants.»

Une question qui a été posée au président par intérim de la SERQ. «J’ai donné ma parole au médiateur que je ne pouvais pas parler de cette question parce que c’est judiciarisé et je m’explique mal comment la directrice générale peut en parler et me demande de répondre en sachant pertinemment que je ne peux pas le faire. Il m’apparaît évident que la partie patronale essaie de gagner du temps et de nous diviser.»

Une situation qui pourrait perdurer jusqu’au mois de mai alors que l’arbitre devrait faire entendre sa décision.

Cindy Gagné n’a finalement pas eu de réponse à sa question. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

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