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Le bingo du cœur: moteur d’économie sociale

Deux sessions ont lieu à chaque jour, une en après-midi et la plus populaire en soirée. (Photo Métro Média – Jean Carrier) Photo:

SOCIÉTÉ. En 2011, le Bingo des Chutes prend l’appellation du Bingo du Cœur. Une décision qui veut faire connaître l’aide à la communauté qu’apporte le bingo aux différents organismes beauportois. Pour Roch Huot, directeur général du Bingo du Cœur, il y a une conception erronée du bingo au Québec.  

Le bingo est situé directement dans le quartier Montmorency. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

«Les gens pensent que les salles de bingo appartiennent à des intérêts privés, mais ça ne peut pas être plus faux au Québec. C’est la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) qui gère les bingos et accorde les licences. Ce qui est spécifique au Québec, c’est qu’une salle de bingo doit être absolument à but non lucratif. À Beauport, l’ensemble des organismes du territoire se sont entendus en 1996 pour regrouper toutes les activités sous un même toit. L’ensemble des bingos du territoire voulaient se donner un nouvel outil de financement. C’est comme ça qu’est né le Bingo des Chutes», explique celui qui est en place depuis le tout début de l’aventure et même bien avant.

Rien n’est laissé au hasard

Suivant un plan de partage très précis et déterminé à l’avance, on s’aperçoit rapidement en écoutant l’expert du bingo que le facteur économique social est majeur pour cette activité. «Il y a environ 52% des recettes qui sont réservées à la gestion de la salle. Nous avons 38 employés qui travaillent de façon régulière. Le bingo est ouvert sept jours sur sept et ne ferme pratiquement jamais. C’est près d’un million que nous devons débourser en salaire. Le reste (48%) des profits est distribué aux organismes. La somme est de 45 000$ à 47 000$ par mois ce qui équivaut à environ 550 000$ par année. C’est quand même beaucoup d’argent qui revient à la population», précise l’homme de 62 ans.

Roch Huot au travail avec sa chienne Candy qu’il a surnommé la couleur du bingo. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

En déclin

Si la popularité de cette loterie était à son apogée au tournant du siècle, les choses ont périclité depuis, mais la situation est stable depuis quelques années selon le directeur général. «On faisait facilement le double de profit il y a 20 ans. Il faut combattre certains préjugés comme quoi le bingo c’est quétaine. Cependant, les personnes qui entrent dans notre salle pour la première fois restent toujours surprises. C’est propre, grand et spacieux et en général ils reviennent. La grande différence avec le passé est la fréquence alors que les gens viennent jouer une ou deux fois par mois plutôt que par semaine. Il faut dire que l’offre de divertissement est tellement vaste maintenant.»

Briser la monotonie

Même si le Beauportois concède que le bingo possède un aspect social important alors qu’il permet à des personnes âgées de venir jaser et de briser l’isolement, il refuse catégoriquement d’y voir plus. «Ce n’est pas un hospice ici, il y a beaucoup plus de jeunes que l’on peut penser. Il ne faut pas oublier non plus que les gens viennent au bingo pour espérer gagner de l’argent. C’est plus de 2,5M$ que nous avons remis l’an dernier et il n’y a pas si longtemps, nous avons donné plus de 100 000$ à une femme qui avait gagné au bingo en réseau. Pour une somme entre 20$ et 25$, tu peux jouer à tous les produits.»

Les sourires étaient nombreux chez les adeptes du bingo. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Et si une personne ne ramène rien à la maison, cela va profiter aux différents organismes sociaux beauportois, une recette difficile à battre.

Le site web du Bingo du Cœur: www.bingoducoeur.com/bingo-chutes-quebec,1

Une joueuse concentrée à la tâche. (Photo Métro Média – Jean Carrier)
Le Bingo du coeur. (Photo Métro Média – Jean Carrier)
Plusieurs employés sont prêts pour accueillir la clientèle. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

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