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Irène Vézina Jacques célèbre ses 100 ans à Barcelone

Très peu de gens peuvent se vanter d’avoir 100 ans. Encore bien moins ceux qui ont eu la chance de partir en avion du Québec pour visiter Barcelone, la célèbre capitale de la Catalogne, en Espagne. C’est le voyage outremer qu’a eu le bonheur de vivre, du 11 au 19 septembre dernier, Irène Vézina Jacques de Beauport en compagnie de sa fille Christine et de son gendre Marcel Auger.

Aussi curieux que cela puisse paraître, la centenaire de Beauport a eu la piqûre de l’avion l’an dernier, alors qu’elle s’est envolée pour la première fois de sa vie pour l’Europe avec ses deux filles.

«L’année passée, je suis allée dans le sud de l’Espagne et on a vécu des moments formidables près de la Méditerranée, à Malaga et Séville. J’ai pris goût à ce pays et on a repris l’expérience cette année en passant huit jours à Barcelone. En tout, je pense que l’on a eu seulement une demi-journée de pluie. Il fait toujours beau là-bas et c’est propre partout. Des fleurs décorent les façades des maisons et l’architecture est impressionnante», se rappelle Mme Vézina Jacques qui a notamment visité le Temple de la Sagrada Familia, une cathédrale en construction depuis 1886 selon les plans de l’architecte catalan Gaudi. «Il fallait pratiquement se casser le cou pour réussir à voir le haut de ce magnifique projet amorcé il y a plus de 125 ans !».

Encore en santé dans sa maison

De retour à Beauport, la grande voyageuse dit apprécier au plus haut point le fait de pouvoir vivre encore dans sa maison, une résidence qu’elle habite depuis plus de 60 ans.
«J’aime bien encore me faire à manger. Je suis un peu gourmande. J’adore le sucre à la crème et le chocolat et je ne ménage pas le beurre dans mes recettes. Malgré ce régime alimentaire riche en sucre et gras, je ne fais pas de diabète ni de cholestérol pour autant», confie la centenaire qui jouit encore d’une bonne santé.

Une ancienne enseignante à Boischatel

Sixième d’une famille de 12 enfants, Irène Vézina Jacques est née à Boischatel le 23 juillet 1911. À l’école, elle était toujours dans les premières de classe, ce qui lui a valu de gagner très souvent le prix de monsieur l’inspecteur. Après avoir étudié à l’École Normale chez les Ursulines, elle part enseigner à Deschambault où elle reçoit en 1936 une bourse de 20 $ du ministère de l’Instruction publique en reconnaissance pour ses qualités d’enseignante. À cette époque, elle gagnait 350 $ par année.

Quelques années plus tard, elle agit comme professeur à Boischatel et après cinq ans elle perd son emploi, alors que toutes les enseignantes laïques sont congédiées pour laisser la place aux religieuses. Elle travaille ensuite comme caissière à l’hôtel du Kent, à l’hôtel Champlain et au Café du Parlement.

En juin 1943, elle épouse Albert Jacques et le couple donne naissance à trois enfants, Rénald, Claire et Christine. Veuve depuis plus de 30 ans, elle a maintenant cinq petits-enfants et six arrière-petits-enfants.

À la question, quel est votre secret pour atteindre cet âge vénérable?, Mme Vézina Jacques répond que son amour pour la vie y est pour quelque chose. Sa fille Christine dresse un beau portrait de sa mère.

«Maman est une femme positive qui préfère profiter des bons côtés de la vie plutôt que de s’attarder aux difficultés passagères. On pourrait dire que sa raison de vivre, c’est d’abord les membres de sa famille. Elle s’intéresse à leurs projets et les encourage à réaliser leurs rêves. On dit que plus on marche longtemps et plus on laisse des traces durables dans la mémoire de nos proches. L’empreinte de ses pas résistera certainement à l’usure du temps».

Beauport Express, membre du Groupe Québec Hebdo.

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